Nouveaux prix du gaz et de l’électricité : les annonces prévues par le gouvernement

Publié par Eléonore Bounhiol
le 14/09/2022
elisabeth borne and olivier veran press conference - paris
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La Première ministre Elisabeth Borne tiendra mercredi après-midi une conférence de presse sur la situation énergétique.
Au programme : des annonces sur les nouveaux prix du gaz et de l’électricité, et un point sur les mesures prévues par le gouvernement pour enrayer la crise… et éviter le black-out.
Voici ce qui devrait être annoncé.

La France passera-t-elle l’hiver au chaud ? Depuis plusieurs mois, l’approvisionnement en électricité et en gaz du pays souffre du conflit russo-ukrainien. La situation semble d’autant plus critique à l’approche de l’hiver, alors que la consommation des ménages risque d’augmenter. Faudra t-il s’habituer à un chauffage sommaire ? A des coupures d’électricité fréquentes ? A des factures mirobolantes ?

C’est pour répondre à ces questions que la Première ministre Elisabeth Borne tient, mercredi 14 septembre à 15h30, une conférence de presse, aux côtés du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher

Scénarios privilégiés, mesures adoptées et nouveaux prix du gaz et de l'électricité… Dans notre diaporama, découvrez tout ce que le gouvernement pourrait bien annoncer à l’occasion, et comment ces changements risquent de vous impacter.

Crise de l’énergie : des “mesures d’urgence” pour les pays européens

Vendredi 9 septembre, déjà, les ministres européens de l’énergie s’étaient réunis  à Bruxelles pour aborder la situation, jugeant que des mesures d’urgence devaient être prises sans tarder chez les Etats membres..

La Commission européenne avait dès lors soumis plusieurs pistes pour éviter la flambée des prix et la pénurie d’énergie cet hiver. Parmi elles, le plafonnement des revenus des producteurs du nucléaire et d’énergies renouvelables qui récoltent une marge sur la vente de leur électricité. Des recettes supplémentaires que l’institution européenne a également proposé de redistribuer aux ménages et aux entreprises les plus vulnérables face à la crise. 

Aussi, pour la Commission européenne, le plafonnement des prix du gaz est impératif : il faut que les membres de l’UE s’accordent sur un prix commun, à ne pas dépasser. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité : certains pays estiment que la Russie pourrait, en cas de plafonnement des prix, fermer ses robinets…

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Le plafonnement des prix de l’électricité a quand à lui était acté : un accord avec l’Acer, le régulateur européen du marché de l’électricité, prévoit que les prix ne dépassent pas les 4000 euros de mégawattheure. 

Les 27 ministres de l’Union européenne doivent se réunir à nouveau à Bruxelles le 30 septembre pour faire le point. 

Un point sur les scénarios qui nous attendent

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La Première ministre devrait commencer son point mercredi 14 septembre par un tour d’horizon de ce qui pourrait attendre la France cet hiver, en présentant “l’état de la situation énergétique du pays”, précise le communiqué de Matignon. 

Selon les prévisions des gestionnaires du transport de l’électricité et du gaz dans l’Hexagone, RTE et GRT Gaz, divers scénarios d’approvisionnement seront ensuite détaillés. 

Des restrictions pour plus de sobriété énergétique ?

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Le “plan de sobriété énergétique”, annoncé par Emmanuel Macron cet été, devrait également être abordé par le gouvernement lors de cette conférence de presse.

Le but : réduire de 10% la consommation d’énergie du pays cet hiver, afin d’éviter les coupures. 

Si plusieurs villes et entreprises ont d’ores et déjà pris part à l’effort, comme Paris, qui a indiqué éteindre l’éclairage des monuments nationaux dès 22h, il n’est pas exclu que des actions plus contraignantes soient demandées aux ménages à l’approche des jours plus froids. On parle, par exemple, du fameux délestage tournant, solution de “dernier recours'', selon Elisabeth Borne, et du plafonnement du chauffage dans les foyers. 

Quid du bouclier tarifaire ?

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Le gouvernement devrait par ailleurs aborder l’épineuse question du bouclier tarifaire, et de ce qu’il a coûté, depuis près d’un an, aux finances publiques : c’est-à-dire, quelque 24 milliards d’euros, selon le Parisien.

“Nous sommes passés du quoi qu’il en coûte au combien ça coûte”, affirmait il y a quelques jours Gabriel Attal, le ministre délégué aux Comptes publics. 

De son côté, Bruno Le Maire a salué l'efficacité du dispositif. “S’il n’y avait pas ce bouclier tarifaire, au 1er janvier 2023, vous auriez une augmentation du prix de l’électricité de 120 euros par mois par ménage et de 180 euros pour les prix du gaz. Ce serait des augmentations insupportables”, a déclaré le ministre de l’Economie sur la chaîne LCI il y a quelques jours. 

Mais pourrait-il être abandonné ?

La flambée des prix du gaz et de l’électricité jusqu’à 20%

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Autre point important qui devrait être largement abordé lors de la conférence de mercredi 14 septembre : les nouveaux prix du gaz et de l’électricité, auxquels il faut s’attendre cet hiver. 

Les prévisions sont plutôt noires. 

“Compte tenu des contraintes budgétaires qui pèsent sur 2023, il n’est pas envisageable de maintenir le bouclier tarifaire au niveau actuel, a prévenu un conseiller ministériel en amont des annonces. Il faut malheureusement craindre une augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité comprise entre 10 et 20 %. Et probablement plus proche des 20 %”, prévient, dans le Parisien, un conseiller ministériel. 

“Il y aura une augmentation pour tout le monde du prix du gaz et de l’électricité, qui sera la plus contenue possible, dans la mesure de ce que nous permettent nos finances publiques”, annonçait de son côté le ministre de l’Economie sur RMC le 6 septembre. 

Les prévisions économiques

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Le gouvernement, et notamment le ministre de l’Economie et des finances Bruno Le Maire, pourrait ensuite résumer la situation économique du pays, en faisant état des dernières prévisions en matière de croissance et de déficit public. 

Cette semaine, le ministre a déclaré que le gouvernement tablait désormais sur une croissance du PIB à 1% l’année prochaine, après 2,5% cette année. 

Quant à l’inflation, elle devrait reculer légèrement en 2023, passant de 5,3% attendus en 2022 à 4,2%. 

Sans le bouclier tarifaire, elle aurait encore été 3,1 % plus élevée, a précisé Bruno Le Maire.

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