Mini-prêts instantanés : ouverture, délais, frais... Comment ça marche ?IllustrationIstock
Simples, rapides et ouverts à toutes personnes majeures, les offres de mini-prêts instantanés ne cessent de grossir en France. Si elles peuvent dépanner en cas de coup dur, mieux vaut ne pas en abuser, au risque de vous appauvrir davantage...

"Pas de formulaire à signer", "option express", "frais réduits"… Les promesses des organismes proposant des mini-prêts instantanés sont multiples. Lors des fins de mois difficile, il peut alors vous sembler opportun de souscrire à l’un deux, afin d’obtenir une avance d’argent, d’un montant limité (quelques dizaines à quelques centaines d’euros). Accessibles à toutes personnes majeures, ces produits financiers, distribués, entre autres, par Finfrog, Bling, Cashper, ou encore Floa Bank (prêt Coup de pouce distribué par Cdiscount et Lydia), sont remboursables à très court terme, de 1 à 3 mois. Il suffit d’une pièce d’identité et d’un RIB pour en bénéficier. Quant à l’argent, il est disponible immédiatement. Les acteurs utilisent le système bancaire ouvert (ou open banking), grâce auquel, avec votre accord, ils accèdent à vos relevés de compte pour vérifier vos possibilités de remboursement. Ils se servent également du virement instantané, permettant de transférer de l’argent en 10 secondes, et ce, sur n’importe quel compte bancaire. Attention toutefois, car cette instantanéité peut vous coûter cher !

Mini-prêts instantanés : gare aux frais "hallucinants"

Selon l’UFC-Que Choisir, qui vient de publier une enquête sur le sujet, si le prix du mini-prêt est peu élevé, voire nul chez certains organismes pour la première utilisation, c’est loin d’être le cas de l'option du virement instantané : ce service est facturé à 6,90 euros chez Lydia et peut monter jusqu’à 30 euros chez Cashper !

L’association de consommateurs a alors simulé le taux annuel effectif global (TAEG) de ces prêts, en incluant l’option l’express. Les chiffres sont déconcertants : de 91% chez Lydia à 2 234% chez Cashper. "La Commission européenne doit bientôt se pencher sur le phénomène", a précisé l’association, qui pointe un "vide juridique".