Portrait de Raphaël Glucksmann, l’espoir du PS aux européennes IllustrationIstock
C'est Raphaël Glucksmann, qui s'est imposé comme tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes. Portrait.
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Choisi comme tête de liste du Parti socialiste et du mouvement Place publique, Raphaël Glucksmann figure en première position des candidatures de gauche pour les européennes de juin prochain. Essayiste, puis homme politique, il a démarré du côté libéral pour se tourner, par la suite, vers la gauche, fortement engagé sur l’urgence écologique, mais aussi la montée des populismes. Tandis qu’il défend une vision de la France cosmopolite, portrait de cet espoir porté par le PS pour les prochaines élections.

Raphaël Glucksmann : un itinéraire journalistique

Né le 15 octobre 1979 à Boulogne-Billancourt, Raphaël Glucksmann est le fils du philosophe André Glucksmann. Il étudie, en premier lieu, au lycée Lamartine avant d’intégrer une prépa Lettres hypokhâgne, puis khâgne, au lycée Henri-IV. Entre 1999 et 2003, il étudie à l’Institut d’études politiques de Paris et réalise un séjour de sept mois en Algérie, en tant que journaliste, au quotidien généraliste Le Soir d’Algérie. C’est en mars 2003, tandis qu’il est encore étudiant, qu’il fonde, avec une dizaine d’autres personnes, l’aide de son père et d’amis, l’association Etudes sans frontières (ESF), qui permet, en septembre 2003, à neuf étudiants venus de Tchétchénie d’étudier dans des écoles et universités parisiennes.

En 2004, il réalise le documentaire Tuez-les tous !, avec David Hazan et Pierre Mézerette, qui évoque la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsi. La même année, il s’intéresse à la révolution orange en Ukraine dans un autre documentaire, co-réalisé avec David Hazan. De 2006 à 2008, il devient l’un des contributeurs de la revue néoconservatrice Le Meilleur des Mondes, un cercle de réflexion fondé par plusieurs sensibilités pro-américaines en France. Toujours en 2006, il est investi par Alternative libérale (AL) pour devenir candidat aux élections législatives de 2007 dans la cinquième circonscription de Paris.

Raphaël Glucksmann : du journalisme à la politique

En 2008, il est le conseiller de Mikheil Saakachvili, président de la Géorgie entre 2004 et 2013, qu’il sensibilise à la question de l’intégration européenne de la Géorgie. Cinq ans plus tard, c’est en Ukraine qu’il s’engage à son tour. À la rentrée 2017, il arrive sur les ondes de France Info et France Inter dans l’émission Questions politiques, puis prend la direction de la rédaction du Nouveau Magazine littéraire entre décembre 2017 et la fin de l’été 2018.

C’est également en 2018 qu’il collabore à la création de Place publique, imaginée afin d’unifier la gauche dans l’optique des élections européennes de 2019. Le 26 mai 2019, Raphaël Glucksmann est élu député européen tandis que sa liste arrive en sixième position, avec 6,2% des suffrages et six élus.

Raphaël Glucksmann : une tête de liste aux européennes

En septembre 2023, Raphaël Glucksmann annonce sa candidature aux élections européennes de 2024 avec le slogan “Le combat continue”avant d’être officialisé comme tête de liste du PS le 1er février 2024. En meeting à Strasbourg, le mercredi 24 avril 2024, il se montre particulièrement virulent envers le bilan européen d’Emmanuel Macron, fait de “reculs” et de “trahisons”.

Il a, comme le rapporte Le Point,déploré sa “faillite stratégique” face à la Russie de Vladimir Poutine en réclamant, pour l’Europe, “les moyens de se défendre”, notamment grâce à un fonds européen doté de 100 milliards d’euros. Il a également accusé la macronie de “servir de marchepied en permanence” à l’extrême droite,alors que le Rassemblement national fait la course en tête dans les sondages avec plus de 30% d’intentions de vote.