Assurance vie : gare aux publicités mensongèresIllustrationIstock
Le gendarme de l'assurance (l'ACPR), met en garde les professionnels sur les promotions visant les unités de compte. Elles ne sont pas sans risques…

Miser sur les unités de comptes (UC). Voici ce que conseillent les assureurs et les distributeurs de contrat d’assurance vie pour maximiser la performance de votre contrat. En réalité, le choix semble contraint pour le grand public. Les gros acteurs (Generali, Allianz, l’Afer, etc.) ont barricadé l’entrée en conditionnant les ouvertures de contrats à un minimum de versements sur les unités de compte, rapporte Capital. Pis encore, certains octroient un bonus de rendement sur le fonds euros seulement si un pourcentage de l’encours est placé sur ces supports non garantis, rapporte Capital.

En cause, les taux bas des fonds en euros, impactant le rendement des supports garantis. Ainsi, sur les conseils de la Banque de France, les acteurs du marché ont réparti l’évolution à la baisse des taux des obligations sur les intérêts servis par leurs fonds euros. Cela n’est cependant pas sans conséquences pour les épargnants.

Assurance vie : l’ACPR appelle à la vigilance

Via un communiqué publié le 30 janvier 2020, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) appelle le secteur de l’assurance vie "à la vigilance sur la présentation des offres relatives à des contrats d’assurance vie impliquant des investissements sur des unités de compte. Leur souscription doit correspondre aux besoins."

Les publicités, jugées pas assez claires, ont été pointées du doigt.  Il s'agit des annonces "portant sur des offres à caractère promotionnel conditionnant le bénéfice de primes financières et des réductions (ou gratuités) temporaires des frais sur versement à un investissement minimum sur des supports en unités de compte".

Selon le gendarme de la banque et de l’assurance vie, les épargnants ne peuvent pas "immédiatement identifier, dans les publicités, les risques auxquels ils se trouvent exposés en cas de souscription".

Il convient donc de "mentionner le cas échéant le risque de perte en capital, même partiel, en cas de sortie anticipée et/ou à l’échéance", notait-il dans une recommandation sur les communications à caractère publicitaire des contrats d’assurance vie parue le 12 février 2015.

Plus d’un tiers des publicités analysées n’ont pas suivi cette recommandation.

Quid des risques pour l’épargnant ? Investir sur ces supports n’offre aucune garantie : ni de rendements élevés, ni de conservation à terme de son capital.