Répit des aidants : 6 solutions pour le financerIllustrationIstock
Plusieurs solutions de répit pour les aidants de personnes en situation de handicap, malades ou âgées peuvent être mises en place. Voici comment les financer.

Vous êtes aidant et vous souhaitez vous offrir quelques jours de pause tout en assurant la continuité de l’accompagnement de la personne dépendante ? La loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement, entrée en vigueur en 2016, reconnaît le droit au répit pour les aidants.

C'est quoi le droit au répit ?

Le droit au répit pour les proches aidants permet de mettre en place des solutions temporaires pour relayer l'aidant et lui permettre de se reposer ou de consacrer du temps à ses propres besoins. Cela lui permet de mieux équilibrer ses responsabilités d’aidant avec sa vie personnelle et professionnelle et lui offre la possibilité de prendre du temps pour lui tout en préservant sa santé.

Plusieurs solutions existent comme :

  • L’accueil de jour ou de nuit : La personne aidée est prise en charge dans un établissement spécialisé durant la journée ou la demi-journée, avec soins, loisirs et restauration inclus. Cet accueil de jour peut également être proposé de nuit. L’accueil de jour se fait dans une structure médico-sociale adaptée au type de patient (handicapé, âgé ou atteint d’une maladie particulière).
  • L’hébergement temporaire : La personne aidée peut être reçue de manière temporaire dans un établissement médico-social, pour une durée limitée, avec ou sans hébergement. Cela peut concerner des structures telles qu'un institut médico-éducatif (IME), un foyer d’accueil médicalisé (FAM), un hôpital ou une maison de retraite de type EHPAD.

Des solutions pour permettre aux aidants de se reposer 

  • Les séjours de répit : Il s’agit d’un hébergement au sein d’une famille d’accueil pour une durée variable, de manière occasionnelle, à temps partiel ou complet, en fonction de vos besoins. La demande doit être effectuée auprès du conseil départemental de votre lieu de résidence. Vous pouvez également faire une demande d’accueil en maison de répit si une telle structure existe près de chez vous. 
  • Le relayage : Un aidant professionnel se charge du relais à domicile pendant plusieurs heures pour soulager l’aidant familial, de jour comme de nuit. 
  • Les séjours adaptés : La personne aidée, qu’elle soit majeure ou mineure, part en vacances avec d’autres personnes dans une situation similaire. Une équipe formée à ses besoins médicaux et d’accompagnement prend le relais de l’aidant pendant le séjour. L’aidant peut également choisir de partir en vacances avec la personne en situation de handicap, tout en prenant du temps pour lui, notamment à travers des séjours adaptés à la prise en charge des personnes handicapées ou âgées.

Où obtenir des informations sur les solutions de répit disponibles pour les personnes aidantes ?

Pour obtenir des informations et trouver une solution de répit, vous pouvez consulter :

  • Les plateformes d’accompagnement et de répit (PFR)
  • La MDPH dont vous dépendez.
  • Le centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune.
  • Une Maison Départementale de l'Autonomie (MDA).
  • Le centre local d'information et de coordination gérontologique (Clic) ou les points info seniors, qui s’adressent aux personnes âgées et à leurs proches.
  • Une assistante sociale

Quels soutiens pour les financer ? 

Pour financer une solution de répit, vous pouvez solliciter :

  • L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ou la prestation de compensation du handicap (PCH) pour couvrir des solutions de répit (déplacements, relayage, surcoûts liés à un séjour de répit ou de vacances adaptées avec un plafond de 6000 euros pour dix ans sur facture acquittée…). Elles font partie des aides attribuées dans le cadre d’un dossier MDPH. 
  • L’allocation personnalisée d’autonomie (APA), notamment la partie APA à domicile pour les aidants de personnes âgées en situation de handicap, ainsi qu'une aide au répit d’un montant maximal de 548,54 euros (majoration du plafond du plan d’aide).
  • L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) versée par la CAF pour compenser partiellement la perte de salaire des aidants en congé spécialisé.
  • Les aides de votre commune, comme une aide exceptionnelle via le CCAS ou CIAS de votre commune pour financer des solutions de répit. Renseignez-vous auprès de votre Conseil Départemental ou de votre mairie. Certaines de ces structures offrent des aides spécifiques pour financer des solutions de répit, telles que l’accueil temporaire ou la prise en charge du transport, si nécessaire.
  • Votre caisse de retraite, votre mutuelle ou votre assurance santé pour éventuellement couvrir le reste à charge.