Disparition d'Estelle Mouzin : acidité de la terre, imprécisions... Les nouvelles fouilles pourraient-elles ne rien donner ?AFP
Si les enquêteurs poursuivent leurs recherches pour retrouver la dépouille d'Estelle Mouzin, l'espoir de la retrouver s'amenuise. En effet, de nombreux éléments compliquent les fouilles... Explications.

La mort de Michel Fourniret n'arrête pas les enquêteurs.  Les gendarmes de la section de recherches de Dijon poursuivent leurs recherches dans les Ardennes dans l'espoir de retrouver le corps d'Estelle Mouzin, disparue en 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). D'après les informations du Parisien de nouvelles fouilles sont organisées ce lundi 14 juin, et devraient débuter dès mardi. Ces recherches auront lieu en compagnie de Monique Olivier, ex femme du défunt tueur en série.

Il y a quelques semaines, la septuagénaire avouait aux gendarmes avoir gardé "la petite fille par Michel Fourniret, puis avoir transporté en voiture son mari jusqu’à l’endroit où il s’est débarrassé du corps", écrit le quotidien francilien. Aujourd'hui, l'ancienne épouse de "l'Ogre des Ardennes" est la seule à pouvoir aider les enquêteurs. Si elle se montre plutôt coopérative avec les forces de l'ordre, Monique Olivier reste très imprécise dans ses déclarations. Ainsi, il est difficile pour les gendarmes de savoir où chercher précisément. Une source proche de l'enquête a ainsi déclaré auprès du Parisien que la zone donnée par l'ex épouse de Michel Fourniret est non seulement très large, mais que les endroits les plus évidents ont déjà été fouillés. 

"Les cadavres se décomposent très rapidement"

D'autres éléments pourraient compliquer les recherches du corps d'Estelle Mouzin. Dans les colonnes du Monde l'ancien procureur de Reims Yves Charpenel expliquait qu'il était particulièrement difficile de retrouver une dépouille dans la région : "Les cadavres se décomposent très rapidement, il n’en reste que des traces infimes au bout de quelques mois". Un lourd travail est donc effectué sur la nature et l'acidité de la terre sur la zone de recherches. L'objectif ? Évaluer la crédibilité de l'hypothèse selon laquelle il ne resterait rien de la dépouille de l'enfant, disparue il y a plus de 18 ans maintenant.