D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Bientôt un triste anniversaire. Le corps d’Elisa Pilarski a été retrouvé le 16 novembre 2019 par son compagnon dans une forêt de l’Aisne. La jeune femme, qui était enceinte de six mois, promenait alors Curtis, le chien de son conjoint. Cette amoureuse des animaux, qui était monitrice d’équitation, connaissait parfaitement les chiens. Elle témoignait de son amour pour eux sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Facebook, où elle postait régulièrement des photos de son animal et ceux de son compagnon Christophe Ellul.
Affaire Pilarski : des analyses ADN toujours repoussées
Que s’est-il passé ce samedi d’automne ? Quasiment un an après les faits, cette question n’a toujours pas de réponse. L’enquête se poursuit pour trouver le ou les animaux impliqués dans la mort de la jeune femme. S’agit-il du chien de son compagnon, dont le comportement est – depuis – pointé du doigt ? S’agit-il des animaux qui participaient ce jour-là une chasse à courre ? A-t-elle croisé la route d’autres chiens ? Dès le début de l’enquête, au mois de février dernier, le procureur de la République de Soissons précisait que la mort d’Elisa Pilarski était due à "l’action d’un, ou plus probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies, de leurs différences de morphologies et de leur profondeur".
Cette précision a mis le feu aux poudres. Pour les défenseurs de Curtis, l’animal ne pouvait pas être à l’origine – seul – du décès de la jeune femme. Pour les défenseurs de la chasse à courre, cela ne signifiait pas pour autant que leurs chiens étaient impliqués. Une seule solution, donc : analyser les morsures présentes sur le corps de la victime. Alors que les résultats devaient être rendus à la fin de l’été, ils ont été repoussés au mois de septembre, puis reconduits une nouvelle fois à cet automne. Comme l’explique Libération, le laboratoire qui effectue les analyses a demandé une date buttoir fixée… Au 31 octobre. Sans ces analyses ADN demandées il y a déjà plusieurs mois, l’enquête est en attente. Les résultats vont-ils apporter les réponses tant attendues par la famille d’Elisa Pilarski ?
Affaire Pilarski : ne pas trop attendre des résultats ADN
Il ne faut pas trop attendre de ces analyses ADN. Les trois avocats en charge du dossier sont d’accord sur ce point : ils n’apporteront pas forcément la réponse tant attendue. Interrogée par La Voix du Nord, Me Laurence Poirette – avocate du maître d’équipage du Rallye La Passion affirme que "les analyses ADN permettront de savoir quel chien ou quels chiens ont été au contact de la victime", mais pas plus. "Il y aura peut-être des traces ADN des chiens de la meute. Si ce n’est pas le cas, c’est que les chiens de la meute ne sont pas à l’origine du décès. Si c’est le cas, cela ne voudra pas dire que les chiens de la meute sont à l’origine du décès de la victime. S’il y a eu contact, il peut être postérieur au décès", ajoute-t-elle auprès du quotidien.
De son côté, l’avocate de la famille d’Elisa Pilarski, Me Cathy Richard, ajoute auprès de Midi Libre que "les expertises ADN ne constituent pas le Graal absolu". Elles permettront peut-être de répondre aux questions qui se posent toujours concernant la mort de la jeune femme.
Affaire Pilarski : les questions toujours sans réponse
Un an après le drame, de nombreuses questions n’ont toujours pas de réponse. Invité sur BFMTV au début du mois d’octobre, l’oncle d’Elisa Pilarski faisait part de sa "colère envers l’enquête qui n’avance pas". Des zones d’ombre subsistent toujours, notamment au sujet de l’appel que la jeune femme a passé à son compagnon le jour du drame, mais aussi à propos de l’horaire de départ de la chasse à courre ou l’heure exacte de son décès. D’autres questions, concernant le comportement de Curtis, attendent également des réponses, alors que de nombreux bruits circulent ces derniers mois. L’enquête pourra-t-elle, un jour, lever ces nombreux mystères ? L’oncle de la jeune femme n’y croit plus : "Je pense qu’on ne saura jamais la vérité".