Tempête Alex : un brigadier disparu plusieurs heures raconte son cauchemarAFP
Olivier Morales, adjudant-chef de la brigade de gendarmerie de Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), a disparu pendant plusieurs heures lors de la tempête Alex. Dans les colonnes du Parisien, il revient sur ce jour où il aurait pu perdre la vie.
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Bâtiments effondrés, personnes disparues, habitants sinistrés, coupures d'électricité… La tempête Alex qui a touché la France, et plus particulièrement les Alpes-Maritimes, a fait de nombreux ravages. Le bilan de ce terrible week-end est alarmant. D'après les informations recueillies par Le Monde, au moins quatre personnes sont décédées dans les intempéries, entre le sud-est de l'Hexagone et l'Italie. Des centaines de personnes ont dû être évacuées par les airs et une vingtaine de Français ont été portés disparus. "Il y a de très nombreuses personnes dont nous sommes sans nouvelles", a rapporté le Premier ministre Jean Castex. 

Parmi les personnes supposées disparues, certaines ont fort heureusement été retrouvées saines et sauves. C'est le cas d'Olivier Morales, adjudant-chef de la brigade de gendarmerie de Saint-Martin-Vésubie. Alors qu'il quitte sa brigade à pied, ce quinquagénaire voit littéralement le sol s'écrouler sous ses pieds. Il a raconté sa terrible expérience dans les colonnes du Parisien

Tempête Alex : "La route s'est dérobée sous mes pieds"

L'adjudant chef explique avoir quitté la brigade à pied aux côtés de sa collègue de 19 ans, Margaux. "Soudain, la route s'est dérobée sous mes pieds (...) Je ne pouvais ni avancer ni reculer", explique le quinquagénaire. Bloqué sur l'un des seuls blocs de béton à ne pas s'être effondré, Olivier Morales ne peut plus effectuer le moindre mouvement et demande à sa collègue d'aller chercher de l'aide.

"A quelques centimètres près, j'aurais chuté avec la route et j'aurais probablement été emporté par le courant", poursuit le miraculé. Fort heureusement, le père de famille a pu compter sur l'hospitalité d'habitants aux alentours...

Tempête Alex : "Des maisons écroulées, des entreprises effondrées"

Les images de la tempête Alex resteront probablement très longtemps gravées dans l'esprit d'Olivier Morales. Le gendarme explique avoir voulu rejoindre la mairie dans un premier temps, avant de se rendre compte que cela n'était tout bonnement pas possible.

"J'ai alors progressé dans la colline et j'ai fini par trouver une maison habitée, une maison d'hôtes tenue par Richard et Sylvana, un couple d'une grande gentillesse", témoigne le quinquagénaire. En plus de lui, les deux hôtes ont offert l'hospitalité à quatre autres personnes, également perdues dans les intempéries.

Quand le quotidien régional le questionne sur les images qu'il a de Saint-Martin-Vésubie, l'adjudant chef répond : "Des maisons écroulées, des entreprises effondrées. Mais ça, c'est pour le matériel. Je pense surtout à toutes les familles qui sont sans nouvelles de leurs proches". 

D'autres victimes de la tempête ont également vécu un véritable enfer. Deux octogénaires se sont en effet retrouvés prisonniers de leur maison, submergée par le courant...

Tempête Alex : "La maison s’est retrouvée au milieu du torrent"

Grégory Leclerc, journaliste pour Nice-Matin, a assisté à une scène terrifiante. D'après Ouest France, deux octogénaires étaient bloqués chez eux, essayant de signaler aux secours leur présence au travers d'une vitre. "La maison s'est retrouvée au milieu du torrent, bousculée par les flots. Tout à coup, les fondations ont cédé et ont emmené devant nous les deux occupants", explique le témoin, encore "bouleversé" par les évènements.

Le quotidien régional relate également les propos de Marcel Eusebi, 82 ans, qui décrit la tempête Alex comme "la catastrophe du siècle". "Je me suis dit 'C'est pas possible', rien que le bruit on aurait dit pendant la guerre de 14 avec les bombes !", déplore le sinistré.