D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Une synthèse qui n’a rien de rassurant. Alors que l’été bat son plein, l’agence sanitaire Santé publique France (SpF) vient de dévoiler un document faisant état des conséquences que pourrait avoir une canicule cette année. La pandémie de coronavirus Covid-19 n’est pas terminée sur le territoire, et les scientifiques alertent sur les dangers qu’encoure la population si une seconde vague vient à arriver en même temps qu’une période de très fortes chaleurs.
Covid-19 et canicule : une vague pourrait nourrir l’autre
Selon eux, le risque de contamination serait alors accru par les ordres "contradictoires" qui seraient donnés pour palier les deux situations. En effet, pour limiter la propagation du virus, les autorités n’ont de cesse de rappeler qu’il est nécessaire de limiter les rassemblements entre personnes, d’aérer fréquemment son logement et de fréquenter le moins possible les espaces publics clos. Or, en période de canicule, les autorités ont coutume d’appeler la population à fermer les fenêtres et volets des logements pour le rafraîchir, à fréquenter les espaces publics frais comme les piscines, les cinémas et les grands magasins ou encore d’aller à la rencontre des personnes âgées et fragiles pour prendre soin d’elles. Tout l’inverse de ce que l’on nous répète depuis des semaines dans le cadre de la pandémie. Si bien qu’une vague de très fortes chaleurs pourrait finalement nourrir une seconde vague de coronavirus Covid-19, ou l’inverse.
Certains accessoires, très prisés en période de canicule, pourraient par ailleurs s’avérer dangereux cet été.
Canicule et Covid-19 : attention aux ventilateurs et climatiseurs
De même, alors qu’en période de canicule, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur est conseillée, en période de pandémie de coronavirus Covid-19 elle l’est beaucoup moins. Et surtout, sous conditions.
En effet, si utiliser un ventilateur dans une pièce où se trouve une personne seule ne pose pas de problème, la situation est plus compliquée quand il s’agit d’un espace collectif. En brassant l’air, il peut rendre "la charge virale homogène dans toute la pièce", alerte Agnès Verrier, chargée d’expertise en santé environnement à SpF.
Pour les climatiseurs mobiles individuels, il convient de s’assurer qu’ils sont "équipés de filtres performants et correctement entretenus", ajoute-elle, rappelant qu’ils sont censés filtrer l’air et sont donc capables de "faire baisser significativement la charge virale de la pièce".
Dans sa synthèse, la SpF a également avancé plusieurs pistes pour les limiter ordres contradictoires et donc le risque de contamination au Covid-19 si une canicule venait à arriver cet été. Les voici.
Canicule et Covid-19 : les recommandations de la SpF
Pour permettre à la population de rafraîchir sans pour autant augmenter le risque de contamination au Covid-19, la SpF préconise ainsi qu’en cas de canicule cet été l’accès aux lieux publics clos réputés rafraîchissants soit élargi. L’agence propose alors d’élargir leurs horaires d’ouverture pour permettre le respect de la distanciation physique ou encore la création de créneaux d’ouverture réservés aux populations les plus fragiles. Enfin la SpF évoque la possibilité de créer localement des "hébergements rafraîchis temporaires pour limiter l’impact de la chaleur".