TEMOIGNAGE. Démarcheurs téléphoniques : son astuce pour s'en débarrasser

Publié par Thibaut Nouailhetas, le 27/09/2022

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TEMOIGNAGE - Démarcheurs téléphoniques : son astuce pour s'en débarrasser

Le démarchage téléphonique est une technique utilisée massivement par les entreprises. Cependant, elle peut s'avérer particulièrement pénible au quotidien pour les personnes qui en sont victimes. Pierre est lui aussi agacé par cette pratique et a mis en place une technique amusante qui permet de recevoir beaucoup moins d'appels.

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CPF, banque ou volet électrique, le démarchage téléphonique est une technique de vente utilisée dans de nombreuses entreprises. Cependant, c’est une pratique agaçante pour beaucoup de personnes car les appels sont parfois récurrents et peuvent même, dans certains cas, s’apparenter à du harcèlement.

Ainsi, les techniques pour s’en débarrasser se multiplient mais elles sont loin d’être aussi efficaces les unes que les autres. Pierre possède sa propre astuce qui lui permet de neutraliser les appels des démarcheurs, mais aussi de s’amuser. "C’est un petit jeu qui m’amuse beaucoup", s’exclame le trentenaire. Mais quelle est l'astuce fétiche de Pierre ?

Démarcheurs téléphoniques : l’astuce de Pierre pour les faire raccrocher

"Quand on reçoit un appel de ce type, en général on ne comprend rien dès le début parce que, en quelques secondes, l’interlocuteur déblatère trois phrases et on ne sait jamais qui nous appelle ni comment ils obtiennent le numéro.", commence-t-il.

Pour éviter que ces situations ne se produisent trop régulièrement, l’idée de Pierre est simple. A chaque fois que le Francilien reçoit l’appel d’un démarcheur téléphonique, son activité favorite commence : leur faire perdre du temps.

"Comme on ne comprend pas grand-chose au début de leur appel, je commence par leur faire répéter, doucement.", explique le jeune homme. Mais son procédé est bien plus précis qu’il n’y paraît puisque Pierre possède en réalité une fiche récapitulant toutes les questions qu’il peut poser aux démarcheurs. "Je commence par demander le nom, prénom, puis la société de mon interlocuteur. En général, dès ce moment-là, un démarcheur sur deux raccroche", précise-t-il. S'il est encore au bout de la ligne, il débute la phase deux de son plan...

Les incohérences des démarcheurs téléphoniques

Après ce premier écrémage, Pierre continue son jeu, tout en prétendant être intéressé par le produit en question. "Il faut toujours dire qu’on est intéressé, puis noter en même temps tout ce qui est dit, toutes les incohérences.", conseille-t-il.

Récemment, lors d’une conversation avec un démarcheur téléphonique, le trentenaire en a noté une intéressante. "C’était pour le CPF (compte personnel de formation). Le démarcheur me proposait une formation sur les niveaux basiques du logiciel Excel, grâce à laquelle il était lui-même devenu docteur en informatique.", relate-t-il.

De même, Pierre n’hésite pas à parfois utiliser des méthodes plus loufoques pour venir à bout des démarcheurs. "Une fois, lors d’un démarchage pour le CPF, la femme au bout du fil me demande la formation qui me fait rêver. À cette période-là, Thomas Pesquet était dans l’espace et du coup j’ai prétendu que je rêvais de devenir astronaute. La démarcheuse déclare qu’elle ne possède malheureusement pas d’offre correspondante mais insiste. Alors j’ai moi-même insisté en faisant des propositions toujours plus ubuesques", s’amuse Pierre.

Si cette technique lui demande un peu plus de temps que de dire simplement "je ne suis pas intéressé non merci", elle a prouvé son efficacité. Désormais, il n'est presque jamais contacté...

Démarchage téléphonique : "On ne m’appelle qu’une fois tous les 3 mois"

Pour Pierre, il est important de toujours aller au bout, j usqu’à ce que l’interlocuteur s’énerve et raccroche : "Il faut toujours aller jusqu’au bout de l’énervement, prendre le temps qu’il faut. Si on ne répond simplement pas au téléphone notre numéro reste dans leur base de données et ils continuent donc de se l’échanger et de nous appeler. Alors que si on les énerve et qu’on leur fait perdre du temps, ils finissent par nous supprimer des bases de données, car nous ne sommes pas rentables, pas intéressants."

Ainsi, cette technique est efficace aux yeux du jeune papa qui précise ne recevoir qu’un seul appel tous les trois mois, alors que beaucoup de personnes sont confrontés régulièrement à cette situation. "C’est vraiment le conseil que j’ai à donner,il ne faut pas leur raccrocher au nez mais leur faire perdre le plus de temps possible pour être sûr d’être supprimé des listes", insiste-t-il. Vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Démarchage téléphonique : prendre le vendeur à son propre jeu

Afin d'échapper au harcèlement du démarchage téléphonique, Pierre a aussi développé une autre astuce surprenante. Il souhaite en réalité prendre le commercial à son propre jeu en lui faisant perdre du temps. "Il y a quelques années avec mon frère, on s'éclatait et on proposait aux démarcheurs téléphoniques d'acheter des fenêtres ou des voitures parce que ça intéresse tout le monde de savoir comment acheter une voiture pas chère par exemple", précise l'ingénieur. "Il ne faut pas hésiter à tourner le coup de téléphone de manière à ce que soit plus eux les commerciaux mais nous le commercial", ajoute Pierre. Le but est de faire perdre du temps au commercial pour qu'il renonce à nous appeler à l'avenir. "Il faut partir du principe que tant qu'on leur fait perdre du temps c'est pas rentable pour eux dans la journée. Si on leur fait perdre 10 minutes, c'est sans doute 3 ou 4 coups de téléphone de perdus", conclut-il. Vous avez désormais toutes les armes pour lutter contre le démarchage téléphonique.