Urgence attentat : 10 choses à faire (ou ne pas faire)
Il est bien sûr inutile, voire contreproductif, de céder à la panique. Toutefois, la vigilance s'impose. Depuis l'attentat du vendredi 22 mars à Moscou, qui a causé la mort de plus de 137 personnes, et qui a été revendiqué par une branche afghane de l'organisation dite Etat islamique, le gouvernement français a relevé le plan vigipirate à son plus haut niveau, "urgence attentat".
Après un conseil de défense, Gabriel Attal, le Premier ministre a ainsi annoncé sur X : "Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’État islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé ».
300 mesures possibles
Ce niveau d'alerte a été créé en 2016, à la suite des vagues d'attentats qui ont touché la France l'année précédente. Il a notamment été mis en place en octobre 2023 après l'attaque au couteau survenue à Arras, puis abaissé au seuil "renforcé" en janvier 2024.
Le niveau "urgence attentat" prévoit au total quelque 300 mesures "mesures exceptionnelles contraignantes pour prévenir tout risque d'attentat". Des interdictions et fermetures de lieux peuvent être prononcés. Le dispositif comprend également :
- un renforcement de la sécurité dans les lieux publics, lieux de culte, etc.
- la multiplication de patrouilles des forces de l'ordre
- des filtrages aux entrées de certains lieux publics
"Faire face ensemble"
Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), organisme interministériel dirigé par le cabinet du Premier ministre, avait alors édité une série de recommandations pour les élus locaux, les responsables de lieux de rassemblement, les directions d'établissements scolaires etc. mais aussi pour les citoyens. Une version accessible au grand public de ce document intitulé "Faire face ensemble" a été mise en ligne en décembre 2016. Il contient une série de conseils destinés aux citoyens dans les périodes d'alerte aux attentats et exposés ci-dessous dans notre diaporama.
Détectez les situation suspectes
Dans une fiche dédiée au grand public, le SGDSN recommande de faire au "bon sens et à votre intuition. Vous devez savoir vous étonner de ces incohérences et vous demander si cela ne mérite pas un signalement. Il faut apprendre à être un observateur attentif de son environnement. Un individu sur le point de commettre un attentat manifestera un comportement pouvant trancher avec son environnement : signes de peur, d‘anxiété ou de dissimulation."
Identifiez les sorties de secours
Le SGDSN préconise, pour les citoyens, de non seulement bien connaître son environnement habituel (lieu de travail, de vie etc), mais de repérer les sorties de secours ainsi que les chemins d'accès pour sortir des bâtiments.
Gardez sur vous vos numéros d'urgence
Autre conseil, qui pourrait valoir pour n'importe quelle situation : garder sur soi un document avec des numéros de téléphone à prévenir en cas d'urgence.
Evitez de cacher votre visage dans les lieux publics
Aux citoyens, la SGDSN adresse en outre le message suivant : " veillez à ce que votre attitude ou votre comportement ne laisse pas penser que vos intentions puissent être malveillantes" En clair: ne pas porter un casque de moto dans un bâtiment public, ou se déplace sur la voie publique "avec des armes factices", des "déguisements en tenue paramilitaire" et bien sur encore moins de lancer de "fausses alertes à la bombe" ou de proférer des "menaces verbales à caractère terroriste".
Préparez-vous aux gestes de premiers secours
Dans la mesure du possible, connaître les premiers gestes de secourisme peut se révéler particulièrement crucial. Des formations sont régulièrement données par la Croix-Rouge notamment.
Protégez vos cyberdonnées
La cybersécurité fait également partie des domaines de vigilance pour les citoyens. Vous pouvez par exemple suivre les conseils de la DGSI.
Ne laissez pas vos bagages sans surveillance
"Tout colis abandonné sera détruit", vous avez sans doute déjà entendu ce message. C'est d'autant plus vrai dans le cadre d'un plan Vigipirate renforcé au niveau "urgence attentat".