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Un père a été condamné à 500 euros d'amende avec sursis pour avoir donné une fessée à son fils, âgé de 9 ans. Il devra, en plus de cette amende, indemniser la mère de l'enfant, avec laquelle il est en pleine séparation.

Selon Le Populaire, le tribunal correctionnel de Limoges (Haute-Vienne) a condamné, vendredi dernier, un père de famille à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir donné une fessée à son enfant de 9 ans parce que ce dernier ne lui disait plus bonjour. En plus de cette amende, ce père devra verser 150 euros d'indemnité à la mère de son enfant, qui a la garde de ce dernier.

Le père victime d'une "mode" ?

"Depuis plusieurs jours mon fils ne me disait plus bonjour, je lui ai demandé pourquoi et il m'a répondu qu'il n'en avait pas envie. Je lui ai dit qu'il me devait le respect et oui, je lui ai donné une fessée" se défend le père à la barre. Il ajoute qu’il subit "la mode actuelle qui veut qu'on ne corrige pas ses enfants".

Un acte de violence selon les juges

Les juges, quant à eux, considèrent qu’il ne s’agit pas d’une "mode" mais d’une "violence". "C'est une violence ! Doublé d'un acte humiliant pour l'enfant qui, à 9 ans, se retrouve les fesses à l'air pour se faire frapper", a rapporté la présidente, Estelle Lamotte-Genet. "Heureusement nous n'en sommes plus au temps où parents et éducateurs infligeaient des punitions physiques. C'est un temps révolu", a ajouté le vice-procureur, Jean-Paul Lescat.

L’avocate du père explique le geste de son client en parlant d’une situation familiale complexe, le couple étant en pleine séparation. De plus, il semblerait que l’enfant de 9 ans ait un caractère difficile. "Ce geste n'aurait pas dû se produire mais mon client n'a pas vu le côté humiliant pour son fils", a déclaré Me Anne-Laure Catherinot.

Vingt-trois pays européens ont interdit toute forme de châtiment corporel dans leur loi. Cependant, ce n’est pas encore le cas pour la France. Dans l’Hexagone, un "droit de correction" sur des enfants au sein d’une famille est permis.