Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
L’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours - nom officiel des Mormons - ne fait pas les choses à moitié. Pour illustrer la biographie de son président, ses designers ont conçu une infographie digne d’une présentation de “start-up”.
Pourtant, cette organisation chrétienne qui revendique 16 millions de membres dans le monde est loin d’être une nouvelle venue dans le paysage religieux, puisqu’elle a été fondée en 1830. Quant à son leader, Russel M. Nelson, il a fêté ses 100 ans le 9 septembre.
Prophète en son église
Né à Salt Lake City (Utah), ville fondée par son mouvement religieux où cette organisation y a toujours son siège, Russel Nelson a d’abord pratiqué la médecine, comme chirurgien cardiaque. En janvier 2018, alors âgé de 94 ans, il devient le 17e président (et “prophète”) de L’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
“Victoire de satan”
Ce nom à rallonge, Russel Nelson y tient beaucoup. L'un de ses premiers combats en tant que leader du mouvement a même porté sur sa dénomination publique. Il préfère voir l'église mormonne désignée par son nom complet voire par le vocable “l’Eglise”, plutôt que par le terme d'église mormone ou de Mormons. A ses yeux, utiliser cette expression serait même une “victoire majeure pour satan”. Il avait déjà milité en ce sens en 2002, lorsque la ville avait accueillit les Jeux olympiques d'Hiver.
Le cas de la polygamie
Renier ce diminutif diabolique serait aussi une manière, analyse le journal britannique The Guardian, de se distancer d’une partie de ceux qui se réfèrent aussi au “Book of Mormon”, la Bible de son église écrite au milieu du XIXe siècle par son fondateur, Joseph Smith.
L’un des sujets de discorde entre les différentes factions repose sur la polygamie masculine, pratiquée et professée par les premiers mormons et toujours en vogue chez les plus fondamentalistes. Des séries télévisées à succès telles que “Big Love” co-produit par l’acteur Tom Hanks, on contribué à faire connaître, et parfois à dénoncer un mode de vie dans lequel les femmes sont cantonnées à un rôle de mères et de domestiques. Un temps interdite en Utah, le mariage d’un homme avec plusieurs femmes en même temps a été dépénalisé dans cet Etat en 2020.
Une très, très grande famille
Russel N. Nelson ne pratique pas la polygamie, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une très grande famille. Il a été marié à deux reprises, d’abord avec Dantzel White en 1945, avec qui il a eu 10 enfants (9 filles et 1 fils). Après le décès de sa première épouse en 2005, il a épousé Wendy L. Watson, de 26 ans sa cadette. Désormais patriarche d’une famille comptant 57 petits-enfants et plus de 110 arrières-petits-enfants, il a fêté son centième anniversaire sous les caméras de son église qui ont diffusé un hommage sur la chaîne YouTube de celle-ci.
Ce portrait est le premier d’une série consacrée à des personnalités mondiales âgées de plus de 75 ans et dont le parcours atypique et/ou le rôle a retenu l’attention de la rédaction. Les autres paraîtront dans les prochaines semaines sur Planet.fr.