
En parallèle des enquêtes de police, les adeptes de web sleuthing mènent leurs propres recherches pour savoir ce qui est arrivé au petit Émile Soleil. Enlèvement ? Accident ? Voici leurs théories.
Les pénuries de médicaments ne cessent d'augmenter. Et les chiffres le confirment : l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a constaté un triplement des déclarations de rupture au cours des cinq dernières années.
Même les médicaments essentiels, comme le "paracétamol" et "l'amoxicilline", pourraient manquer cet hiver. En 2022, l'ANSM a recensé plus de 3 700 déclarations de ruptures, soit près du double de l'année précédente. Le gouvernement mise sur la relocalisation de la production, mais les effets à court terme restent incertains.
Cette pénurie ne se limite pas à des catégories spécifiques de médicaments. Des antiépileptiques comme le "rivotril" aux anesthésiques locaux comme la "lidocaïne", toutes les classes thérapeutiques sont touchées. Les traitements anti-infectieux, cardiovasculaires et du système nerveux sont particulièrement vulnérables.
Face à la colère des patients, la députée Valérie Rabault a déposé une proposition de loi visant à renforcer les obligations de constitution de stock pour les industriels pharmaceutiques. Cette proposition sera débattue lors du débat à l'Assemblée nationale le 29 février 2024.
La proposition de loi suggère également des sanctions financières plus sévères pour les industriels en cas de manquement à leurs obligations. Actuellement, le montant maximal de la pénalité est de 30 % du chiffre d'affaires du médicament, limité à 1 million d'euros. La proposition envisage de porter ce seuil à 50 %, limité à 5 millions d'euros.
Si les propositions rencontrent l'approbation des associations de patients, les industriels pharmaceutiques les jugent contre-productives. Certains, comme le groupe Démocrate, estiment, que des contrôles renforcés et des sanctions accrues pourraient aggraver les tensions d'approvisionnement en raison des coûts supplémentaires.
Alors que la proposition de loi est sur la table, le gouvernement prévoit de présenter sa feuille de route pour lutter contre les pénuries d'ici la fin du mois de février, selon les dernières informations partagé par Le Monde. Les débats autour de cette question cruciale continuent au Palais-Bourbon, avec des enjeux majeurs pour la santé publique.
Voici, ci-après, la liste détaillée des médicaments en rupture de stock depuis le début de cette année :