Pénurie des médicaments : les 19 références en rupture depuis le début de l'année
Les pénuries de médicaments ne cessent d'augmenter. Et les chiffres le confirment : l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a constaté un triplement des déclarations de rupture au cours des cinq dernières années.
Vers une pénurie des médicaments essentiels ?
Même les médicaments essentiels, comme le "paracétamol" et "l'amoxicilline", pourraient manquer cet hiver. En 2022, l'ANSM a recensé plus de 3 700 déclarations de ruptures, soit près du double de l'année précédente. Le gouvernement mise sur la relocalisation de la production, mais les effets à court terme restent incertains.
Cette pénurie ne se limite pas à des catégories spécifiques de médicaments. Des antiépileptiques comme le "rivotril" aux anesthésiques locaux comme la "lidocaïne", toutes les classes thérapeutiques sont touchées. Les traitements anti-infectieux, cardiovasculaires et du système nerveux sont particulièrement vulnérables.
Réponse législative : une proposition de loi en vue
Face à la colère des patients, la députée Valérie Rabault a déposé une proposition de loi visant à renforcer les obligations de constitution de stock pour les industriels pharmaceutiques. Cette proposition sera débattue lors du débat à l'Assemblée nationale le 29 février 2024.
La proposition de loi suggère également des sanctions financières plus sévères pour les industriels en cas de manquement à leurs obligations. Actuellement, le montant maximal de la pénalité est de 30 % du chiffre d'affaires du médicament, limité à 1 million d'euros. La proposition envisage de porter ce seuil à 50 %, limité à 5 millions d'euros.
Controverses et oppositions
Si les propositions rencontrent l'approbation des associations de patients, les industriels pharmaceutiques les jugent contre-productives. Certains, comme le groupe Démocrate, estiment, que des contrôles renforcés et des sanctions accrues pourraient aggraver les tensions d'approvisionnement en raison des coûts supplémentaires.
Une feuille de route gouvernementale attendue
Alors que la proposition de loi est sur la table, le gouvernement prévoit de présenter sa feuille de route pour lutter contre les pénuries d'ici la fin du mois de février, selon les dernières informations partagé par Le Monde. Les débats autour de cette question cruciale continuent au Palais-Bourbon, avec des enjeux majeurs pour la santé publique.
Voici, ci-après, la liste détaillée des médicaments en rupture de stock depuis le début de cette année :
Atracurium Hospira
Cette solution injectable est utilisée au cours des interventions chirurgicales pour relâcher les muscles ainsi que pour faciliter l'intubation endotrachéale et la ventilation assistée.
Méthylphénidate Arrow
Ce médicament améliore l'activité de certaines parties du cerveau qui ne sont pas assez actives. Le médicament peut contribuer à améliorer l'attention (durée d'attention), la concentration et à réduire les comportements impulsifs.
Abacavir/Lamivudine/Zidovudine
Ce médicament contient trois substances actives qui sont utilisées pour traiter l'infection par le VIH.
Tercian 50 mg/5 ml
Il est utilisé pour traiter une maladie caractérisée par des symptômes tels que : entendre, voir ou sentir des choses qui n’existent pas, d'avoir une suspicion inhabituelle, des croyances erronées, un discours et un comportement incohérents et un retrait affectif et social.
Fludarabine Accord 25 mg/ml
Ce médicament est utilisé dans le traitement de la leucémie lymphoïde chronique à cellules B chez les patients ayant conservé une production suffisante de cellules sanguines saines.
Solumedrol 40 mg/2ml
Ce médicament dans le cas de certaines maladies, pour son effet anti-inflammatoire.
Eligard 7,5 mg
Eligard est utilisé chez les hommes adultes dans le traitement du cancer de la prostate hormono-dépendant métastatique et en association avec la radiothérapie dans le traitement du cancer de la prostate à haut risque hormono-dépendant non métastatique.