Les régions où la population vieillit le plus vite
On s’achemine vers une France aux cheveux blancs. Et ni une éventuelle politique plus nataliste ni un essor de l’immigration n’y changeront quelque chose. Il vaut mieux s’y préparer dès maintenant, car les conséquences seront lourdes en termes de croissance et de coûts sociaux.
Un habitant sur trois aura plus de 65 ans en 2070
À l’opposé de la chaîne de la vie de la population, les "vieux" vivent plus vieux. La France n’est pas le pays qui vieillit le plus en Europe. Avec un âge médian de 42 ans, elle est plus jeune que l’Italie, où il est de 47 ans. Pour autant, les plus de 65 ans, qui représentaient un habitant sur six il y a dix ans, sont désormais un sur cinq et pourraient être presque un sur trois en 2070, explique Le Télegramme.
Selon l’Insee, le scénario central nous donne une France qui stagne à 68 millions en 2070, sa population actuelle, après un pic à 69 en 2044. Mais selon d’autres scénarios, la France pourrait retomber à 64 millions si le solde des migrations s’étiole.
Car l’immigration aide considérablement la France à ne pas décliner trop vite. D’une part, les femmes immigrées ont en moyenne 2,6 enfants, contre 1,7 pour les Françaises "natives". D’autre part, sans le flux annuel d’immigrés (320 000 en 2022), la population française régresserait.
En attendant, une région est plus touchée que les autres en terme de vieillissement de la population. Découvrez laquelle dans notre diaporama ci-dessous, et les statistiques presque inquiétantes qui lui sont associées.
Une légère croissance de la population
Au 1er janvier 2024, 68 373 000 personnes vivaient en France, dont 66,1 millions en métropole et 2,2 millions dans les cinq départements d’outre-mer. Comme en 2022, la population a augmenté de 0,3 %, un rythme de croissance qui ralentit par rapport aux +0,4 % en 2019, 2020 et 2021 et +0,5 % en 2017 et 2018.
Forte baisse des naissances...
Le bas niveau du solde naturel s’explique principalement par la baisse des naissances, plus rapide que celle des décès. En 2023, 678 000 bébés ont vu le jour dans le pays, soit 6,6 % de moins que l’année précédente, ce qui correspond au plus faible nombre de naissances sur un an depuis 1946.
...avec des grossesses plus tardives
Les grossesses sont moins nombreuses car plus tardives : en moyenne, les mamans accouchent de leur premier bébé à 31 ans, contre 24 à la fin des années 1960. En cause selon les spécialistes, les inquiétudes liées aux conflits dans le monde, à la crise environnementale ou au contexte économique.
Quid de l'espérance de vie ?
Quant à l’espérance de vie à la naissance, elle a fortement progressé pour s’établir à 85,7 ans pour les femmes (+0,6 an) et à 80 ans (+0,7) pour les hommes, une première. Depuis le milieu des années 1990, elle croît moins vite pour les femmes que pour les hommes, réduisant ainsi l’écart entre les deux sexes.
Beaucoup moins de décès
Pour 2023, l’Insee comptabilise 631 000 décès, un nombre en recul de 6,5 % par rapport à 2022, année marquée par les conséquences de la pandémie de Covid-19 et des épisodes de fortes chaleurs. En 2023, les épisodes caniculaires de l’été ont par contre été "nettement moins meurtriers".
Une population vieillissante
Concernant la pyramide des âges, au 1er janvier 2024, 21,5 % des habitants avaient 65 ans ou plus. La tendance n’est pas nouvelle : cette proportion augmente en effet depuis plus de trente ans. Et le vieillissement de la population s’accélère depuis le milieu des années 2010, avec l’arrivée à ces âges des générations nombreuses du baby-boom. Les moins de 15 ans représentaient eux en début d’année 17 % de la population.
Surtout en Bretagne
Au 1er janvier 2023, la population bretonne est estimée à 3 429 900 habitants, en hausse de 17 700 personnes en un an (+0,5 %). Cette augmentation est supérieure à celle de la France métropolitaine (+0,3 %).
Plus de la moitié de cette hausse s’observe en Ille-et-Vilaine (+9 600 habitants, soit une croissance annuelle de 0,9 %). La population du Morbihan progresse de 4 400 habitants en un an (+0,6 %), celle du Finistère de 2 700 habitants (+0,3 %) et celle des Côtes-d’Armor de 1 000 habitants (+0,2 %).