La consultation chez médecin bientôt à 60 euros pour les personnes âgées ?IllustrationIstock
À l'issue de la quatrième séance multilatérale de négociations conventionnelles, l'Assurance maladie et l'ordre des médecins généralistes se rapprochent d'un accord. Augmentation du prix des consultations, revalorisation des consultations en dehors des horaires de cabinet... Voici ce qui pourrait bientôt changer pour vous.
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Après de longs mois de tractations, les négociations entre l'Assurance Maladie et les médecins généralistes pour la revalorisation débouchent enfin...

En début d'année, l’Assurance Maladie a approuvé la demande des médecins généralistes :  aujourd'hui fixé à 26,50 euros, le tarif en cabinet atteindra prochainement les 30 euros, soit une hausse supérieure à 13 %. Selon le tableau d’évolution du tarif des consultations réalisé par Le Parisien, le prix d’un rendez-vous chez le médecin coûtait en 2011, 23 euros. Le chiffre était fixé à 20 euros en 2002. Un futur passage à 30 euros, accepté par l’Assurance Maladie, qui n’est pas sans conditions.

L’assurance maladie souhaite renforcer l’accès au soin 

"Ces évolutions tarifaires ne seront mises en œuvre que si elles s'accompagnent d'autres évolutions en faveur de l'amélioration de la santé de la population", a déclaré l’organisme. Certains syndicats, sceptiques lors des dernières réunions en début d’année, pourraient accepter cette toute nouvelle offre après négociations. Voici les dernières propositions.

Parmi les nouvelles propositions de l’Assurance Maladie au regard de la demande des syndicats : Facturer une consultation longue pour les médecins traitants, au prix de 60 euros. Cette consultation serait réalisable qu’une seule fois par an et pour les personnes de plus de 80 ans ou en situation de handicap sous plusieurs conditions.

L’objectif selon Thomas Fatôme, directeur général du Cnam, mieux est de reconnaître le “rôle de médecin traitant et de la spécificité de certaines prises en charge”. Évidemment, les consultations classiques sont maintenues pour les plus de 80 ans, mais cette nouvelle mesure permettrait alors un meilleur encadrement pour les personnes vulnérables.

D’autres spécialistes pourraient également revoir à la hausse leurs tarifs, selon mercipourlinfo.fr la consultation chez le psychiatre atteindrait à terme 57 euros (contre 51,70 aujourd’hui), 40 euros pour les gériatres et les gynécologues. D’autres ajustements sont par ailleurs prévus. Les syndicats des médecins généralistes ont-ils trouvé leur compte, plus d’un an après le début des négociations ? 

Inciter les consultations physiques

Les centres de soins non programmés ainsi que les organismes de téléconsultations pourraient bientôt ne plus avoir accès aux majorations appliquées en cas de consultation les week-end ou la nuit. Cette majoration, en dehors des “heures d’ouvertures des cabinets médicaux”, comme l'évoque l e Parisien, serait majorée pour les médecins généralistes, une fois les organismes de télécommunication exclus (en raison d’abus sur le prix des séances).

Ce changement vise à inciter les médecins généralistes à réaliser davantage de consultations à des heures où les médecins se font rares, et les favoriser aux téléconsultations. Entre consultation à 30 euros, séance unique à 60 euros pour les séniors et consultations majorées, qu’en pensent les principaux médecins ?

Les négociations se poursuivent

“Nous ne sommes pas loin de la copie finale” évoque Thomas Fatôme. Une nouvelle séance multilatérale est d’ores et déjà prévue d'ici aux prochaines semaines pour continuer de peaufiner le consensus, qui semble progressivement se dessiner. L’ordre des médecins généralistes souhaite néanmoins une nouvelle évolution des propositions, comme l’évoque le Dr Bertrand de Rochambeau : “on progresse, mais ce n’est pas suffisant” peut-on lire auprès du Parisien.

De son côté, le Cnam souhaite par ailleurs trouver un accord avec les médecins généralistes, sur les prescriptions d’antibiotiques auprès des patients. La France est en effet le 4ᵉ plus grand consommateur d'antibiotiques en Europe, révélait l'an passé Statista. La Sécurité sociale souhaite faire des économies, en incitant les médecins à prescrire, à la place, des médicaments bio similaires. Des traitements moins chers, avec une efficacité semblable, qui seraient “sûrs et efficaces” d’après le site ameli.fr.