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A Ris-Orangis (dans l'Essonne), le maire a refusé de faire inscrire treize enfants roms à l'école, selon Libération. Sous la pression de nombreuses associations, Il a tout de même mis à leur disposition depuis lundi l'annexe d'un gymnase.
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Le maire PS de la ville de Ris-Orangis (Essonne), Stephane Raffali, a refusé de faire officiellement scolariser treize enfants roms à la rentrée. Grâce à plusieurs associations qui ont fait pression sur l'élu, ces enfants ont quand même pu prendre le chemin de l’école lundi, pour la première fois depuis le début de l’année scolaire. La particularité? Ils se dirigent tous vers une annexe de gymnase, à quelques bordures la nationale 7. Ils ne sont ainsi pas mélangés aux autres élèves de la ville et, faute d'être officiellement inscrits, ne peuvent aller à la cantine.

Une solution jugée "pratique" par Stéphane Raffalli car l’annexe est “ tout près du bidonville”. Loin de partager le même avis que le maire de Ris-Orangis, les services du défenseur des droits de l’Homme, Dominique Baudis, ont constatés que la circulaire publiée début septembre sur l’obligation de scolarisation des enfants Roms n’était pas appliquée dans cette ville. Plusieurs associations, dont le syndicat enseignant SNUIPP(syndicat majoritaire dans le primaire),ont quant à elles élevé la voix. Une manifestation de soutient aux famille roms a même été organisée.

Pourquoi refuse t-il de les faire scolariser?
Stéphane Raffali a expliqué, pour justifier son refus, que les classes étaient surchargées. Or “C’est faux” a rétorqué Patricia Krys, directrice de l’école de secteur, “nous pouvons tout à fait accueillir ces enfants”.“Si l’on veut qu’ils apprennent la langue, qu’ils apprennent à être élèves, on les scolarise dans une école, avec d’autres enfants», a tenu à rappeler François Delapierre, le conseiller régional du Front de Gauche.

La circulaire Valls prévoit qu’en cas d’expulsion des Roms, les familles d’enfants scolarisée font cas à part. Le document souligne également que les déscolarisation doivent être évitées. Près de 200 familles Roms se sont installés dans le "bidonville" de Ris-Orangis depuis l'été dernier.