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Dans le quotidien suisse Blick, l'ancien député macroniste de 2017 à 2022, Joachim Son-Forget a annoncé une transition de genre et de nom et s'appelle désormais Eva Son Forget. "Ça n’a pas été évident de choisir, mais j’aime bien Eva, une référence à Ève, créée à partir d’une côte d’Adam. Elle a tout de suite fait des bêtises" exprime-t-elle. Ancien membre du parti socialiste en tant que secrétaire de la section genevoise, son parcours politique a été marqué par plusieurs polémiques en France.
Eva Son-Forget : une carrière politique française remarquée
Avant de devenir députée, Eva Son-Forget était cardiologue à Lausanne, après avoir obtenu un master recherche en sciences cognitives et un doctorat en médecine. Rapidement, elle s'intéresse à la politique et finit par devenir députée auprès du camp d'Emmanuel Macron.
Habituée aux polémiques selon Le Figaro, elle avait notamment relayé sur ses réseaux sociaux "la vidéo à caractère sexuelle de Benjamin Grivaux" en 2020 et s'était adressé à la sénatrice Esther Benbassa en la critiquant ouvertement : "Avec le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer" exprimait-elle en 2018. En juin dernier, elle avait été arrêtée à Paris pour un refus d'obtempérer.
Elle "a continué sa route, (...) percuté un véhicule…"
En juin 2024, Eva Son-Forget avait été interpellée dans la capitale suite à un refus d'obtempérer et conduite sous l'emprise de cocaïne : elle "a continué sa route, a fait brusquement demi-tour, percuté un véhicule en mouvement et ce qui ne l'a pas arrêtée" évoquait à l'époque le parquet de Paris. "Quand les agents se sont approchés, avec leur grosse voix, j'ai paniqué" disait à l'époque Eva, également auprès de Blick. Désormais, elle souhaite entamer un changement de vie. Elle s'exprime sur sa réflexion sur son identité sexuelle.
"C'est une démarche qui engage ma vie"
Toujours auprès du site suisse, on apprend que la volonté d'Eva de devenir une femme naît après une rupture amoureuse et un changement d'attitude : "À la suite d’une peine de cœur, j’ai entamé une réflexion sur mon identité sexuelle. Ce changement, cette attitude plus féminine, a provoqué l’ire de mon entourage personnel et professionnel qui a décidé d’entamer un processus de psychiatrisation obligatoire à mon encontre, sous des prétextes fallacieux".
Elle évoque par ailleurs le sentiment de délivrance de partager cette nouvelle vie : "Ce changement statutaire est très important pour moi. Quand votre transition est reconnue par les autres, elle devient réalité. Elle n’est plus un secret d’alcôve" évoque-t-elle.
"C’est une démarche qui engage ma vie, qui m’expose, moi et mes enfants. Je ne prendrais pas ouvertement la parole si cela n’était pas crucial pour moi, mais surtout pour d'autres, plus faibles que moi, qui ne peuvent assumer leur vie comme ils la rêveraient. C’est un appel à la tolérance et à la liberté de choix de son identité de genre."