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Un "oubli" qui va coûter cher. Une famille qui touchait des allocations sociales, dont le RSA et les APL, a été mise en examen. Elle circulait en BMW ou en Ferrari…
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Famille mise en examen pour fraudes aux allocations : de lourdes charges contre les parents et le fils

Une famille qui n’était pas à une contradiction près, révèle France Bleu Hérault. Un couple habitant Gigean (37 et 41 ans) ainsi que son fils (20 ans) ont été mis en examen après leur arrestation la semaine dernière. Cette famille qui touchait les allocations sociales sous conditions de revenues (APL, RSA) fait face à de lourdes accusations : travail illégal, fraudes sociales et blanchiment d’argent. 

Il faut dire que le trio n’a pas vraiment joué la carte de la discrétion. Interpellée par le GIR, le groupe d'intervention régionale, spécialisé dans la lutte contre l'économie souterraine, la famille avait un train de vie très largement en contradiction avec ses déclarations fiscales, relaie France Bleu.

Famille mise en examen pour fraudes aux allocations : de surprenantes découvertes au domicile

En dépit de revenus leur permettant, en apparence, de bénéficier d’allocations, les trois membres de la famille ne se refusaient rient. Ainsi, ils circulaient entre autres, en Ferrari et en BMW.

Au domicile familial, les enquêteurs sont tombés sur de très nombreuses surprises, précise Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier : "une Ferrari de 110.000 euros et d'autres véhicules de luxe, des montres Rolex, des téléviseurs, de la maroquinerie de luxe et un bateau à gros moteur, le tout à hauteur de 270.000 euros".

La BMW valait par ailleurs 90 000 euros, détaille France Bleu. 

Famille mise en examen pour fraudes aux allocations : un juteux business

D’où venait ce joli butin ? Pas vraiment des allocations sociales, révèlent les éléments de l’enquête. Il s’avère que le mari était couvreur sous le statut d’auto-entrepreneur. Une situation qui ne permet pas de déclarer plus de 30 000 euros de revenus pas an. Or, c’est un chiffre largement supérieur qu’on découvert les autorités. Entre 2015 et le début du mois de mars 2019, le père de famille a en fait réalisé un chiffre d’affaire d’un million d’euros.

Repérés par un signalement des impôts en juillet 2018, ils risquent chacun jusqu’à 5 ans de prison. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant la fin de l’enquête.