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Alors que le juge d'instruction Jean-Michel Gentil a mis en examen Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bettencourt, le procureur estime lui ne pas posséder assez d'éléments. Il plaidera le non-lieu.

© abacapressEnfin une éclaircie dans le ciel orageux qui obscurcit l'avenir de Nicolas Sarkozy ? Dans la tourmente depuis sa mise en examen jeudi 21 mars par le juge Gentil, l'ancien président de la République peut compter sur les doutes du parquet : le procureur de Bordeaux a en effet décidé de requérir un non-lieu. C'est Le Parisien qui révèle la teneur du rapport remis à la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) du ministère de la Justice par son représentant à Bordeaux.

Mis en cause, il a toujours nié
Mis en cause par plusieurs employés de Liliane Bettencourt lors des différentes auditions, puis lors des confrontations qui ont eu lieu dans le bureau du juge d'instruction, l'ex-chef de l'Etat a toujours nié son implication dans l'affaire. Tout juste a-t-il reconnu une seule et unique visite, en 2007, au domicile de l'héritière de L'Oréal, à Neuilly, dont il fut longtemps maire.

Un juge indépendant du parquet
Une position qui n'a pas convaincu le juge Gentil, qui a choisi de faire passer l'ancien chef de l'UMP du statut de témoin assisté à celui de mis en examen. Manque de preuves, lui répond implicitement le procureur de Bordeaux, qui plaidera vraisemblablement le non-lieu. En effet le rapport remis à la Chancellerie préfigure très souvent le réquisitoire final, dans trois mois. C'est cependant le juge d'instruction, instance judiciaire indépendante du ministère de la Justice, qui a le dernier mot sur le parquet.