AFP
Blessée durant une récente manifestation des "gilets jaunes", cette septuagénaire a eu droit à un sermon du président de la République. Emmanuel Macron lui a, en effet, souhaité un prompt rétablissement mais pas que...

Emmanuel Macron : il condamne les actes d’une retraitée altermondialiste

"Quand on est fragile, on ne se rend pas dans des lieux interdits." Voici le message qu’a adressé Emmanuel Macron à Geneviève Legay, une manifestante de 73 ans gravement blessée lors de la dernière manifestation des "gilets jaunes", à Nice. Dans une interview accordée à Nice-Matin, le président de la République a également souhaité "une forme de sagesse" à la retraitée.

Samedi dernier, cette militante d’Attac (une association altermondialiste) a été violemment jetée au sol après une charge de la police, comme le relate RTL. Aux vues des multiples blessures dont souffre la victime (fractures au crâne, dans l’oreille interne et hématomes sous-duraux), sa famille compte déposer plainte aujourd’hui contre les policiers et le préfet. Une enquête a même été ouverte par la justice.

Toutefois, Emmanuel Macron affirme que "cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre". Et selon le chef d’état "quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci."

Retraitée blessée : Emmanuel Macron lui souhaite un "prompt rétablissement"

L’occupant de l’Elysée a tout de même tenu à adresser un "prompt rétablissement" à la retraitée. "Je souhaite d’abord qu’elle se rétablisse au plus vite et sorte rapidement de l’hôpital, et je souhaite la quiétude à sa famille", a-t-il déclaré. Mais le président, qui n’en démord pas, ajoute que "pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable."

La garde des Sceaux Nicole Belloubet a, elle aussi, souhaité un bon rétablissement à la militante sur le plateau de BFMTV. Cependant, elle n'a pas manqué de dire son étonnement suite à la présence de Geneviève Legay sur les lieux de la manifestation. A la manière de Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, qui déclarait récemment avoir "une pensée particulière" pour la septuagénaire, indique La Dépêche.