Remaniement : qui pourrait remplacer Elisabeth Borne ?
La date n’est pas encore connue mais l’échéance approche. A l’Elysée, les couloirs bruissent de murmures : le remaniement est pour bientôt. Alors que la page de la réforme des retraites se tourne lentement, Emmanuel Macron est à la recherche d’un moyen de relancer son quinquennat. Le temps passe et la nécessité de changer la composition de son gouvernement se fait de plus en plus pressante en cette fin juin 2023.
D'après les informations de RTL, le président de la République pourrait annoncer un remaniement début juillet. Ainsi, le changement de gouvernement aurait lieu sensiblement au même moment que le bilan des "100 jours", le 14 juillet. Qui seront les ministres remplacés ?
Remaniement : un changement de gouvernement pour un nouveau départ
Depuis plusieurs jours, les ministres en poste échangent des regards inquiets. Qui survivra au remaniement ? Quelques-uns craignent pour leur place car ils se savent critiqués : trop peu médiatisés, pas assez efficaces, concernés par des affaires judiciaires… Mais la question demeure en suspens pour beaucoup d’autres. Particulièrement pour Elisabeth Borne. Affaiblie politiquement, en désaccord avec le chef de l’État, la Première ministre pourrait céder sa place à Matignon. Comme y rester.
Le doute plane et la liste des prétendants s’allonge. Hommes et femmes politiques de tous bords, de tout âge, rêvent de prendre la place d’Elisabeth Borne. Quels sont les candidats les plus crédibles au poste de Premier ministre ? Découvrez-le dans notre diaporama ci-dessous.
Christine Lagarde, la préférée de Nicolas Sarkozy
L’actuelle président de la Banque centrale européenne (BCE) aurait été trois fois pressentie pour le poste de Première ministre lors des mandats d’Emmanuel Macron. Selon un des proches, elle aurait refusé autant de fois, rapporte Capital. Pourtant, elle reste une candidate de choix : Nicolas Sarkozy aurait poussé pour sa nomination déjà en 2020 pour succéder à Édouard Philippe. Toujours soutenue par l’ancien président de la République pour lequel elle était ministre de l’Economie, elle pourrait revenir sur la scène politique française comme locataire de Matignon.
Bruno Le Maire, la promotion attendue
L’actuel ministre de l’Économie, en poste depuis 2017, est un des piliers de la macronie. Sa présence depuis plusieurs années au sommet de l’Etat a fait de lui une figure importante. Tant et si bien que Bruno Le Maire rêve désormais de gravir un échelon supplémentaire. D’après Le Monde, les députés de la majorité le surnomment sous cape "le vice-premier ministre". Si sa nomination pourrait paraitre une évidence, ses ambitions inquiètent Emmanuel Macron : et s’il souhaitait se présenter en 2027 aux élections présidentielles ?
François Bayrou, l’allier des premiers jours
Soutien d’Emmanuel Macron depuis les premières heures, l’actuel maire de Pau se verrait bien Premier ministre. Depuis 2017, son parti le MoDem fait partie de la majorité présidentielle. Ministre de la Justice lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, il ne cache pas ses ambitions. Sur le plateau du Grand Jury RTL, il a déclaré : "J'aurais aimé assumer ce rôle, cette mission et cette responsabilité. Mais je suis hors-jeu". En effet, François Bayrou est impliqué dans l'affaire des assistants des députés européens du MoDem et sera jugé à partir du 16 octobre prochain.
Gérard Larcher, le virage à droite
L’actuel président du Sénat avait déclare en mai au Figaro : "Si le président de la République me proposait d'être premier ministre, je refuserais". Pourtant, d’après les informations de Blast, Emmanuel Macron attendrait la fin des élections sénatoriales pour installer Gérard Larcher à Matignon. Sa nomination devrait donc attendre septembre et le renouvellement de la présidence du Sénat, qu’Emmanuel Macron espère à nouveau sous majorité LR. Interrogé par nos confrères un de ses amis confie : "[Gérard Larcher] n'a jamais été Premier ministre, je ne vois pas comment il pourrait refuser".
Richard Ferrand, la valeur refuge
Ancien président de l’Assemblée nationale qu’il a dû quitter lorsqu’il a perdu son siège de député, Richard Ferrand est un des soutiens d’Emmanuel Macron. Alors même qu’il est plus discret sur la scène politique, il reste très actif en coulisses. Décrit par L’Express, comme le "bras droit et l’oreille gauche" du président, il a plaidé pour un changement de la Constitution dans les pages du Figaro, ce week-end du 17 juin 2023. Pourquoi ? Afin qu’Emmanuel Macron puisse enchainer avec un troisième mandat. Une énième preuve de loyauté qui annonce une nomination à Matignon ?
François Baroin, le messie inespéré
Maire de Troyes depuis 1995, ancien ministre de l’Économie sous Nicolas Sarkozy, François Baroin est l’éternel pressenti Premier ministre. Dans le contexte de majorité relative du camp présidentiel, Emmanuel Macron ferait un geste vers la droite en nommant l’héritier chiraquien à Matignon. Rassembleur, il pourrait incarner une coalition avec Les Républicains. Une hypothèse aussi alléchante pour la macronie qu’inespérée : "Baroin, c’est celui qui nous ferait le plus de mal, mais personne n’y croit", déclarait un député au Parisien le 14 juin dernier.
Gérald Darmanin, le bras droit de droite
Reconduit au ministère de l'Intérieur en mars, Gérald Darmanin est l'un des piliers du gouvernement. Soutenu par Nicolas Sarkozy, il se voit tour à tour féliciter et conspuer pour sa politique de droite. "Il est trop clivant. Dire que Le Pen est devenue ''trop molle'' ou qu'il ''s'étouffe'' en entendant parler de ''violences policières'', ça laisse des traces" déclarait un ministre au Figaro. Transparent sur ses ambitions, Gérald Darmanin n’hésite pas : "Je ne dirais pas non si on me propose des fonctions qui me permettent d'avoir une prise sur le cours des choses…" Pourrait-il arriver à ses fins ?