Remaniement ministériel : quels sont les entrants et sortants pressentis après la démission d'Elisabeth Borne ?
"Élisabeth Borne n'est plus Première ministre". La rumeur enflait ces derniers jours, mais désormais, c'est officiel. Elisabeth Borne a remis sa démission à Emmanuel Macron qui l'a acceptée ce lundi 8 janvier 2024.
Dans un message posté sur X, Emmanuel Macron a salué le travail d'Elisabeth Borne. "Vous avez mis en œuvre notre projet avec le courage, l’engagement et la détermination des femmes d’État. De tout cœur, merci", a-t-il écrit, rapporte le site du Point. Elisabeth Borne a, quant à elle, estimé qu'il était "plus que jamais nécessaire de poursuivre les réformes ", dans sa lettre de démission remise à Emmanuel Macron et consultée par l'AFP.
Après un dernier remaniement qui a eu lieu en juillet dernier, et l'adoption dans la douleur de la loi immigration, Emmanuel Macron souhaite donner une nouvelle orientation à son quinquennat. Et ce, avec un remaniement d'envergure.
Son objectif ? Ressouder une majorité relative et morcelée par le vote de la loi immigration, dans laquelle s'est fortement impliquée la cheffe du gouvernement. Et pour cela, Emmanuel Macron veut faire appel à sa garde rapprochée, analyse La Dépêche Libre. On se demande pour l'heure, qui pourrait bien remplacer la Première ministre fraîchement sortie ?
Quels prétendants pour Matignon ?
À l'heure actuelle, plusieurs noms circulent pour remplacer Elisabeth Borne à Matignon. L'ancien ministre de l'Agriculture Julien Denormandie et le ministre des Armées Sébastien Lecornu font partie des principaux cités, ainsi que Gabriel Attal, considéré comme "pas déconnant" par un proche du président, rapporte Le Point. Le sort d'autres ministres fait également l'objet de discussions : Rima Abdul-Malak (Culture), Clément Beaune (Transports), notamment ... qui avaient exprimé leur malaise lors du vote de la loi immigration. Reste à savoir à quelle sauce seront mangés.
Voici, ci-après, dans notre diaporama, les ministres sortants et entrants pressentis :
Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé et de la Prévention
Au premier rang des ministres donnés sortants : Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé et de la Prévention. Elle remplace à la Santé, par intérim, Aurélien Rousseau, qui a démissionné en raison de ses désaccords sur la loi immigration. Mais elle est visée par une enquête pour avoir reçu des cadeaux du laboratoire Urgo.
Clément Beaune, ministre de Transports
Clément Beaune, qui a assuré dans Le Parisien avoir « encore des combats à mener » et être prêt à « servir », est « hors jeu », avance une source ministérielle.
Sylvie Retailleau ministre de l'Enseignement supérieur
Sylvie Retailleau figure parmi les ministres qui avaient exprimé leur malaise après le vote du texte, sans quitter le gouvernement.
Patrice Vergriete, ministre du Logement
Patrice Vergriete figure parmi les ministres qui avaient exprimé leur malaise après le vote du texte, sans quitter le gouvernement.
Rima Abdul Malak, ministre de la Culture
Le sort de Rima Abdul Malak (Culture), que le président avait contredit publiquement sur Gérard Depardieu, est-il aussi scellé ?
Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères
L’avenir de Catherine Colonna (Affaires étrangères), que Sébastien Lecornu avait semblé presque remplacer sur le plan diplomatique au Proche-Orient, est également incertain. Pour la remplacer, certains glissent que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se verrait bien au Quai d’Orsay, tandis que circule aussi le nom de Stéphane Séjourné, eurodéputé et président du parti présidentiel Renaissance, selon les sources du journal Sud-Ouest.
Olivier Dussopt, ministre du Travail
Pour finir, Olivier Dussopt (Travail), qui attend le 17 janvier le jugement dans son procès pour favoritisme, pourrait être remplacé au Travail. Parmi les entrants, le nom de la députée Maud Bregeon, une proche de Gérald Darmanin, est aussi avancé. Elle avait été écartée à la dernière minute du poste de porte-parole du précédent gouvernement, rapporte les sources du journal Sud-Ouest.
