Remaniement : les 7 ministres en danger avant la fin de l'année
Le grand chamboulement gouvernemental va-t-il intervenir avant la fin de l'année ? Une fois n'est pas coutume, les rumeurs de remaniement reviennent sur la table, si l'on en croit les sources du Parisien. "Quatre mois seulement ont passé depuis que la cheffe du gouvernement a été confirmée Rue de Varenne, en juillet. Mais déjà des voix évoquent l’hypothèse d’un remaniement en janvier ou février, sitôt les textes budgétaires et le projet de loi Immigration passés", affirment nos confrères.
La Première ministre, quant à elle, doit à nouveau travailler avec ces nouveaux bruits de couloirs qui courrent cet automne. "J'ai entendu ça dix fois !", s'agace Elisabeth Borne, la semaine dernière, tandis qu'un ministre conçoit que "[...] Force est de constater que les discussions sur un remaniement sont revenues".
Un remaniement avec les élections européennes à l'horizon
Si un remaniement ministériel devait avoir lieu dans les prochaines semaines, plusieurs raisons pourraient s'y associer. En effet, ces dernières semaines, les déboires judiciaires de certains ministres, à l'instar d'Eric Dupond-Moretti et d'Olivier Dussopt, nourrissent l'opposition et l'opinion quant à leur légitimité.
Par ailleurs, le prochain grand scrutin approche à grands pas : les élections européennes de 2024 auront lieu dès le 6 juin prochain. Si certains partis ont déjà lancé leurs campagnes respectives, la majorité elle, est au point mort. Le manque d'énergie est palpable et certains le craignent de plus en plus : "Quand on ne met pas de dynamique, on perd les élections. Est-ce que pour les élections européennes, cela passe nécessairement par un remaniement ? Ou par la désignation d’une tête de liste qui serait plus charismatique que Nathalie Loiseau, avec un gouvernement qui continue à gérer les affaires du pays, et le président qui s’engage fortement dans la campagne ?", s'interroge un proche d’Emmanuel Macron.
Il se pourrait donc que plusieurs ministres se voient remerciés dans les semaines à venir. Voici, dans notre diaporama ci-dessous, une liste des pensionnaires de Matignon qui sont le plus menacés.
Eric Dupond-Moretti
L'actuel Garde des Sceaux est actuellement jugé pour "prise illégale d'intérêts" et devrait être fixé sur son sort ce mercedi 29 novembre 2023. Toutefois, peu importe l'issue de son jugement, il est menacé par un potentiel remaniement à venir.
Olivier Dussopt
Tout comme son associé de la Justice, le ministre du Travail fait l'objet d'un jugement pour "favoritisme", pour des faits ayant eu lieu lorsqu'il était qu'il était député-maire d'Annonay, en Ardèche. Sans nul doute, l'issue de la procédure sera déterminante quant à son avenir au sein du gouvernement.
Elisabeth Borne
Après avoir survécue à la séquence sur la reforme des retraites et à celles des émeutes, la Première ministre semble encore plus fragilisée que jamais. Ces récentes performances à l'Assemblée ou ses sorties manquées dans des écoles reflètent son inconsistance actuelle. Elle se retrouve donc sur un siège éjectable.
Gérald Darmanin
Très engagé ces derniers mois sur de nombreux dossiers, le plus important reste à venir pour le ministre de l'Intérieur. Le projet de loi immigration pourrait sceller son avenir ou non au sein du gouvernement. Ses difficultés à convaincre Les Républicains pourraient lui coûter cher.
Christophe Béchu
Après la polémique avec Bruno Le Maire sur le Black Friday, le ministre de la Transition Ecologique pourrait se voir menacer. De plus, ces difficultés à concilier la consommation et l'écologie pourrait avoir raison de son poste.
Bruno Le Maire
Longtemps jugé comme étant l'insubmersible du gouvernement, l'ambition présidentielle du ministre de l'Economie pourrait le pousser à mettre de côté son poste. Toutefois, de nombreux dossiers sensibles comme l'inflation ou les impôts pourraient le faire ou l'obliger à rester jusqu'à la fin du mandat d'Emmanuel Macron.
Amélie Oudéa-Castéra
La ministre des Sports est également en danger, notamment à l'approche des Jeux Olympiques 2024. Les nombreuses incertitudes dont fait l'objet l'évènement sportif que la France accueillera pourrait bientôt mettre la puce à l'oreille d'Emmanuel Macron.