Remaniement avant l'été : les 5 ministres de Macron sur la sellette
Un gouvernement en première ligne. Ces dernières semaines, Emmanuel Macron a pris du recul sur les sujets de politique intérieure et semble se concentrer sur la diplomatie de la France. Réforme des retraites, grève, inflation, colère des médecins généralistes... Les sujets brûlants ne manquent pas dans l'Hexagone et les ministres sont sur tous les fronts.
Remaniement : une manière de faire table rase du premier quinquennat ?
Depuis trois semaines et la fin des négociations sur la réforme des retraites, la rumeur d'un remaniement ministériel plane au-dessus des différents ministères. Au mois de février, Europe 1 estimait déjà que les jours de certains "étaient comptés", l'entourage d'Emmanuel Macron expliquant qu'il "voudra ouvrir un nouveau cycle politique après le vote sur les retraites qui interviendra au plus tard le 26 mars". Un proche précisait alors que le président "veut conclure son premier quinquennat, ce qu'il n'a pas pu faire à cause de la guerre en Ukraine, alors que son deuxième mandat n'a pas vraiment commencé".
Une nouvelle séquence qui devrait passer, sans surprise, par un remaniement. Selon les informations de la radio au mois de février, le chef de l'Etat aurait déjà demandé une liste de noms à certains de ses proches, peut-être pour faciliter son choix le moment venu ? Elisabeth Borne ne serait pas menacée, mais son poste resterait tout de même soumis à l'adoption de la réforme des retraites.
D'après Le Parisien, cinq ministres sont particulièrement en danger et un remaniement est "inéluctable" avant l'été. Pourtant, au moment du choix, Emmanuel Macron pourrait avoir du mal à trancher, un de ses proches expliquant qu'il "a toujours la main qui tremble sur les choix humains". En attendant, ces cinq ministres sont sur la sellette et ils pourraient être les premiers à faire leurs cartons en cas de remaniement.
Christophe Béchu
Christophe Béchu a été maire, sénateur, député europée, président de Conseil général... Il n'est donc pas un nouveau de la politique. Pourtant, le ministre de l'Ecologie est a connu de nombreuses embuches à son poste. Interrogé par Le Parisien, son ami Edouard Philippe rappelle qu'il "est très politique" : "Béchu, quand il arrive dans une réunion, il vous beurre et puis il vous mange. Et vous ne vous êtes rendu compte de rien".
Pap Ndiaye
Emmanuel Macron a voulu un ministre de l'Education nationale qui ne vienne pas de la politique. Professeur, il se voit aujourd'hui reproché, selon le quotidien francilien, d'être "transparent" et de "ne pas faire assez de politique". En privé, il expliquerait : "La question, c'est aussi de savoir si la vie politique peut s'accommoder de personnes qui ne viennent pas de ce milieu".
Du côté de la majorité on lui reproche : de donner "le sentiment d'être perdu" : "On n'a jamais autant mis d'argent pour les profs, mais personne ne le sait", ajoute une figure de la majorité auprès du Parisien.
Eric Dupond-Moretti
Le garde des Sceaux est cité par un proche d'Emmanuel Macron parmi ceux qui ont provoqué chez lui de la "déception" et qui entraîne des questionnements.
Franck Riester
Franck Riester est élu depuis 15 ans et connaît donc la politique. Pourtant, ces dernières semaines, il s'est attiré les foudres de la majorité en étant... Trop honnête. Il a reconnu que les femmes étaient "un peu pénalisées" par la réforme des retraites, ce qui n'était pas du goût des députés macronistes. Selon Le Parisien, on lui reproche égalemnt "son manque d'influence sur la mécanique parlementaire et le jeu d'alliances désormais indispensable" à l'Assemblée nationale, faute d'une majorité absolue.
François Braun
Le ministre de la Santé est médecin et ne vient pas du monde politique. Un proche de l'exécutif explique au quotidien qu'"il se démène beaucoup, mais les résultats ne sont pas là, il est débordé".