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Le nom de Nicolas Hulot résonne de nouveau dans les couloirs de l'Elysée... Découvrez son véritable rôle dans la mobilisation du 17 novembre contre la hausse du carburant. 

Nicolas Hulot : le gouvernement veut qu'il prenne ses responsabilités

Depuis son départ, c'est le silence total. Plusieurs membres du gouvernement souhaitent que Nicolas Hulot se manifeste, tandis que le collectif des "gilets jaunes" se prépare à immobiliser l'Hexagone le 17 novembre prochain, comme le rapporte L'Opinion. En effet, l'ancien ministre de la Transition écologique aurait sa part de responsabilité dans la hausse des prix du carburant, étant à l'origine de la taxe carbone, mise en place il y a dix ans dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. 

"C'est toujours pareil avec lui : dès qu'il y a des coups à prendre, c'est courage fuyons!", fustige un ministre resté anonyme, dans les colonnes du journal. Interrogé par RTL ce mercredi 14 novembre, Edouard Philippe déplorait lui aussi le mutisme pesant de Nicolas Hulot, qui "pourrait assumer" la hausse de la taxe carbone "décision à laquelle il a participé". 

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement a également partagé sa déception face à l'absence de prise de parole de Nicolas Hulot. "Ceux qui s'alarment [de la hausse des prix des carburants] sont les mêmes qui, la larme à l'œil, nous disaient 'Nicolas Hulot s'en va, c'est terrible'", affirmait-il sur France 2, le 23 octobre dernier. "Les Français sont aussi responsables : quand on a aimé Nicolas Hulot, on assume d'avoir une fiscalité comportementale", a-t-il poursuivi. 

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Nicolas Hulot : un prochain rendez-vous très attendu 

Nicolas Hulot sera l'invité de David Pujadas et Léa Salamé dans "l'Emission politique", le 22 novembre prochain. L'occasion pour lui de reprendre la parole en public depuis sa démission. Néanmoins, ce rendez-vous ne semble pas enchanter ses anciens collègues ministres, qui auraient préféré une intervention avant la grande mobilisation du 17 novembre.  

"Il y a une constante chez Hulot : quand on passe à l'étape de la réalisation, qui crée des mécontentements, c'est toujours compliqué pour lui, alors même qu'il poussait les politiques à passer à l'acte", avoue un ministre dont le nom n'a pas été cité par L'Opinion

De leur côté, les proches de l'ancien ministre de la Transition écologique tentent de justifier la discrétion de Nicolas Hulot comme ils le peuvent. Emmanuelle Wargon, la Secrétaire d'Etat au ministère de l'Ecologie, évoque ainsi une volonté de "prendre du champ après sa sortie du gouvernement, donc il ne s'exprime sur rien", comme le relève la rédaction du journal.  

Quant à Emmanuel Macron, il a récemment confié, sur Europe 1 "avoir toujours des échanges réguliers" avec son ancien ministre.