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Le vice-président (Les Républicains) de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie a fait part de son intention d'amputer les indemnités de la présidente du Front national.

Les absences de Marine Le Pen risquent de lui coûter gros. En effet, Gérald Darmanin, le bras-droit de Xavier Bertrand à l’exécutif de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a prévenu la présidente du FN qu’en cas d’absences répétées, ses indemnités lui seraient supprimées, indique La Voix du Nord.

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"On va prévoir dans le règlement intérieur que les élus siègent, sinon, on suspendra les indemnités en intégralité. Dans la proposition que nous préparons, il est prévu que ce soit à partir de trois absences par an maximum, y compris en commission", explique le maire de Tourcoing (Nord) qui vise particulièrement Marine Le Pen (mais elle n’est pas la seule dans ce cas), qui siège au Conseil régional depuis 2010. "On fait ici un appel à madame Le Pen pour qu'elle puisse venir siéger dans l'institution où elle est élue et dont elle perçoit des indemnités", souligne Gérald Darmanin, interrogé par La Voix du Nord.

Une mesure difficile à appliquer

Celle-ci était en effet absente lors de la seconde séance plénière de la mandature la semaine dernière, préférant se rendre à une réunion des partis souverainistes à Milan. "Marine Le Pen qui n’a par ailleurs jamais siégé à la commission à laquelle elle était inscrite lors du mandat précédent", précise le journal local, qui a par ailleurs fait campagne contre la présidente du FN lors des dernières élections régionales.

Mais la mesure s’annonce compliquée à mettre en œuvre "car il n’y a pas de plénière tous les mois", et parce que Marine Le Pen est écrêtée, c’est-à-dire que ses revenus sont plafonnés. Elle ne perçoit ainsi que 600 des 2 527 euros brut que touche normalement un conseiller régional car elle cumule son mandat avec celui de député européen...

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