
Véritable féru de journalisme politique, il en a fait son métier pour de nombreux médias. Jean Pierre Elkabbach est décédé ce mardi à l’âge de 86 ans. Retour sur ses interviews politiques qui ont marqué...
En matière de prédiction, François Hollande est loin d'être un devin, ni un bon analyste politique. En témoigne son avis sur l'avenir politique de Benoît Hamon. Dans le fameux livre Un président ne devrait pas dire ça, il livrait cette confession aux journalistes du Monde : "Mais aujourd'hui, Hamon, il abandonne le PS, il est quoi ? Pas grand-chose."
Mais voilà, dimanche soir, Benoît Hamon - qui n'a pas quitté le PS - est arrivé en tête du premier tour de la primaire de la gauche avec 36 %, devançant Manuel Valls de 5 points. Le président s'est donc trompé sur la capacité de son ancien ministre de l'Education nationale à attirer les foules. Mais ce n'est pas sa seule prédiction qui tombe à l'eau...
François Hollande n'imaginait pas une seule seconde non plus que François Fillon pût accéder au second tour de la primaire de la droite. Or, en novembre dernier, celui-ci a non seulement accédé au second tour, mais avec 44 % des voix, loin devant Alain Juppé ! La semaine suivante, François Fillon écrasait son adversaire avec un score de 66,5 % au second tour.
Le chef de l'Etat avait fait cette analyse aux journalistes du Monde dans le fameux livre "Un président ne devrait pas dire ça...".
Avant le cas François Fillon, le chef de l'Etat s'était déjà trompé en annonçant la victoire inéluctable de Hillary Clinton à la présidentielle américaine. C'était le 15 octobre, et il avait dit ceci : "Il y a des élections qui vont se produire aux États-Unis. Une présidente va être élue". Résultat : le 8 novembre, Donald Trump a mis K.O. la candidate démocrate et est devenu le 45 président des Etats-Unis.
Le 23 juillet dernier, au cours d'un séminaire gouvernemental, comme l'a rapporté Le Canard Enchaîné le 27 juillet, François Hollande a déclaré : "On avait dit que le Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l'UE, ndlr), ce n'était pas possible, que ça ne pouvait pas arriver. En fait, on ne le souhaitait pas et l'on pensait que les électeurs britanniques réagiraient de façon rationelle. Mais ce qui n'était pas possible est arrivé".
Alors que de nombreux conseillers du président l'alertaient sur les ambitions de l'ancien ministre de l'Economie, François Fillon n'a rien vu venir. En avril dernier, invité de "Dialogues citoyens" sur France 2, il faisait encore confiance à son ministre : 'Il sait ce qu'il me doit. Ensuite, qu’il veuille s’adresser aux Français, aller chercher des idées nouvelles, je ne vais pas l’en empêcher. Mais il doit être dans l’équipe, sous mon autorité." A la fin du mois d'août, Emmanuel Macron finira pourtant par donner sa démission. "Il m'a trahi avec méthode", dira en privé le chef de l'Etat. Et mi-novembre, Emmanuel Macron a franchi le Rubicon en se déclarant candidat à la présidentielle.
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