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Dans un discours télévisé, le président de la République, François Hollande, a annoncé ses mesures de moralisation de la vie publique. Elles tourneront autour de trois grands axes : transparence, lutte contre la fraude et centralisation des moyens judiciaires.

© AFP"L'exemplarité de la République, c'est la condition de son autorité", c'est par cette phrase que François Hollande a voulu marquer sa fermeté devant les dérives liées à l'affaire Cahuzac. Si les Français attendent avant tout des mesures concrètes, le chef de l'Etat sait qu'il doit aussi changer son image de "mou" pour convaincre que les mesures proposées ne sont pas que le fruit des circonstances. Celles-ci s'articuleront autour de "trois grandes orientations", qui aboutiront à un projet de loi, présenté en Conseil des ministres le 24 avril.

La transparence
Premier chantier : "assurer la transparence de la République". A cette fin, "une Haute autorité totalement indépendante étudiera de manière approfondie la situation de chaque ministre avant et après sa nomination". Autre volet de la mesure : "l'interdiction du cumul d'un mandat parlementaire avec l'exercice de certaines activités professionnelles pour prévenir tout conflit d'intérêts".

Un procureur anti-corruption
Deuxième orientation proposée par le chef de l'Etat, la lutte contre la grande délinquance économique et financière. Pour cela, "un procureur spécialisé, avec une compétence nationale, qui pourra agir sur les affaires de corruption et de grandes fraudes fiscales" sera nommé, a expliqué François Hollande.

Lutte contre les paradis fiscaux
Enfin, troisième axe envisagé par le président de la République : la lutte contre les paradis fiscaux. "Les banques françaises devront rendre publique chaque année la liste de toutes leurs filiales, partout dans le monde, pays par pays. Je n'hésiterai pas à considérer comme un paradis fiscal tout pays qui refuserait de coopérer pleinement avec la France" menace François Hollande.