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"Castex ne pense qu'à sa carrière", assène sans hésiter Paul, 45 ans, qui fait partie des administrés du nouveau Premier ministre. Ce Pradéen, interrogé par Marianne, ne déborde pas d'affection pour le nouveau patron du gouvernement. Un avis partagé par d'autres habitants de cette petite commune des Pyrénées-Orientales, où le second bras-droit d'Emmanuel macron a été élu maire. "Jean Castex est certainement un bon gestionnaire, mais d'un point de vue humain, c'est pas trop ça", déplore notamment la responsable d'un salon de coiffure local.
D'autres s'attaquent aussi à la "boulimie" politique du patron de Matignon, poursuit l'hebdomadaire. "Prades n'est qu'un marche-pied", qui l'aiderait à se faire "valoir en haut comme quelqu'un de proche du peuple", siffle un opposant, marqué à gauche. Certains, en revanche, s'agacent de sa discrétion ! Et l'envisagent même à l'Elysée, comme cet adjoint qui estime qu'il "en a l'étoffe". "Je trouve dommage qu'il n'ait pas les dents qui rayent le parquet parce qu'il aurait pu aller plus loin", assène-t-il encore.
Quelque soit le chemin qu'il se décidera - ou pourra - à emprunter, Jean Castex ne devrait à priori pas avoir à le faire seul. Et pour cause ! Celui que la presse appelait jusqu'à présent "monsieur Déconfinement", du fait des responsabilités qui lui ont été confiées pendant la crise sanitaire, est un homme marié, père de quatre filles.
Qui Jean Castex, discret "célibataire géographique", a-t-il épousé ?
Sa femme, Sandra Ribelaygue, a elle aussi vouée sa vie à la politique. A 49 ans, elle est conseillère municipale de Valcebollère, "un petit village de quelques dizaines d'habitants situé à une heure de la commune de Prades", rapporte Gala. D'après le journal local, il s'agit d'une "pure Catalane", "diplômée des universités et mère au foyer".
L'homme politique, semble-t-il, est très attaché à sa famille. Déjà en 2011, il tutoyait le pouvoir et siégeait à Paris puisque Nicolas Sarkozy avait fait de lui son secrétaire général adjoint de l'Elysée. Ce qui ne l'empêchait pas de redescendre toutes les semaines retrouver ses proches. "Chaque vendredi midi, il prend l'avion pour rejoindre femme, enfants et ses administrés. Pour un retour à l'Elysée, le lundi matin", écrivait Libération en 2011, dont les informations sont reprises par le tabloïd. "Heureusement que je suis célibataire géographique", s'amusait ce sudiste confirmé, dans les colonnes de La Dépêche, à propos de ses longues journées et du temps passé loin des siens.
Jean Castex, un Premier ministre marqué par l'affaire Buisson ?
Richard Ferrand, Gérald Darmanin, François Bayrou… Depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, plusieurs ministres de premier plan ont dû faire face à des déboires judiciaires. D'autres personnalités, placées moins haut dans l'organigramme, ont aussi essuyé les revers de divers scandales politiques, comme ce fut le cas de Benjamin Griveaux récemment.
De toute évidence, c'est là aussi un sujet que Jean Castex connait bien. Bien malgré lui, rapporte le journal local L'Indépendant, il a été éclaboussé par l'affaire Patrick Buisson, qui secouait tout ou partie de la droite de gouvernement, en 2014. Les enregistrements réalisés par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et publiés par Atlantico ainsi que le Canard Enchaîné évoquaient en effet le maire de Prades. A l'époque il était perçu comme un remplacement potentiel de Claude Guéant…
Combien gagne Jean Castex ?
D'autres éléments, ô combien plus récents, ont attiré l'attention sur Jean Castex : ses émoluments. Avant de devenir Premier ministre, "monsieur Déconfinement" pouvait en effet se vanter de très gros revenus. En tout et pour tout, il touchait quelques 200 000 euros par ans, rapporte Capital, qui a pu consulter sa déclaration d'intérêts - pas la déclaration de situation patrimoniale - déposée en janvier 2020 auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Comment Jean Castex a-t-il pu toucher autant ? Le fait est, explique le mensuel spécialisé en économie, qu'il appartenait jusqu'à présent à l'une des catégories de hauts fonctionnaires les mieux rémunérés de la République. Pour son travail de délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, il percevait quelques 160 000 euros net par an. Large salaire, donc, auquel s'ajoute les revenus perçus pour ses trois (!) autres mandats politiques...