Emmanuel Macron les larmes aux yeux : "Vous parlez au président"abacapress
L'ouverture du 60ᵉ Salon de l'Agriculture a été agitée pour le président Emmanuel Macron. Des manifestants ont forcé l'entrée et ont provoqué des heurts sur les lieux. Peu près avoir rencontré les syndicats, le chef de l'État a pris la parole devant les caméras de BFMTV. Voici ce qu'il a dit.

En période de grande défiance de la part du monde paysan, Emmanuel Macron s'est rendu au 60ᵉ  Salon de l'Agriculture 2024 à Paris, où il a affronté la foule. La tension était palpable... 

Des dizaines de manifestants ont provoqué des échauffourées avec les services de sécurité, ainsi que les forces de l’ordre, et ont pris le président de la République à partie, le huant, le sifflant et appelant à sa démission. Après avoir rencontré des syndicats d’agriculteurs, le chef de l’État, qui était présent à la porte de Versailles dès 8 h du matin, s’est exprimé devant les caméras de BFMTV.

Les larmes aux yeux, mais déterminé et faisant preuve de fermeté, Emmanuel Macron a déclaré dans un premier temps : “On ne répondra pas en quelques heures à cette crise agricole. Il faut que le Salon se passe bien.” Le président est également revenu sur l’annulation du débat initialement prévu pour l’inauguration du Salon de l’Agriculture, et plus précisément sur la prétendue invitation du collectif écologique controversé des Soulèvements de la terre, qui a été évoquée.

 “Regrettez-vous d’avoir songé à inviter des mouvements comme [les] Soulèvement de la terre ? “, l’a interrogé une journaliste de BFMTV. Question à laquelle le président Emmanuel Macron, s’emportant légèrement, a répondu : “Je vais vous dire. Je démens totalement cette information. Je n’ai jamais songé, initié, une telle invitation. Et vous parlez au président de la République qui a assumé de faire passer en Conseil des ministres, la dissolution des Soulèvements de la terre. Toute cette histoire m’a mis en colère, à un point que vous ne pouvez pas imaginer”.

“Rien ne justifie la violence contre les personnes et les biens”

Lors de son intervention, le chef de l’État a développé plusieurs points de réflexion abordés avec les syndicats. Il a notamment évoqué la mise en place d’un plan de trésorerie d’urgence pour les agriculteurs. Il a condamné les actes de violence et les dégradations commis avant l’ouverture du Salon : “Rien ne justifie la violence contre les personnes et les biens”. Il a par ailleurs précisé que des rencontres avec les acteurs du monde agricole devraient être organisées à l’avenir : “Dans trois semaines, je réunirai à l'Élysée l'ensemble des organisations syndicales et filières du monde agricole.