Pour sauver ses PME, ses emplois ainsi que son économie ; la France a été prête à tous les sacrifices. Cela pourrait ne plus continuer.
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"Quoiqu’il en coûte n’a pas seulement été une formule, mais bien des actes et une réalité", affirmait Emmanuel Macron, alors qu’il s’exprimait devant les Françaises et les Français, en vue de défendre sa gestion de la crise sanitaire autant que d’annoncer l’après ; le déconfinement du 15 décembre et le sort réservé aux fêtes de fin d’année. À ce sujet, le chef de l’État a été très clair, depuis les débuts de l'épidémie de coronavirus : l’objectif était de sauver l’économie ; quel qu’en soit le prix. Et force est de constater que l’exécutif n’a rechigné devant rien, rappelle Le Monde.

En effet, le gouvernement a entrepris bien des actions pour venir en aide aux entreprises ainsi qu’aux ménages, avec dans l’idée globale de soutenir autant que faire se peut la consommation. En tout et pour tout, depuis mars 2020, l’État a soutenu quelques 1,8 million d’entreprises, à travers son fonds de solidarité, pour une dépense totale de 7,5 milliards d’euros. Sur le seul mois d’avril 2020, 8,6 millions de salariés ont bénéficié du chômage partiel tandis que les reports de charges et les prêts garanties accordés à certaines sociétés ont coûté 300 milliards d’euros.

"Quoi qu’il en coûte" : les nouvelles aides qu’annonçait récemment Emmanuel Macron

Et le chef de l’État n’a visiblement pas décidé de s’arrêter là. Récemment, le 30 novembre 2020, il promettait encore via son gouvernement de nouvelles aides. Les remontées mécaniques, qui ne pourront pas ouvrir en décembre, devraient donc avoir droit à un soutien financier. Sans oublier, bien sûr, le relèvement du plafond des indemnisations pour toutes les PME fermées pour cause de pandémie…

Combien le "quoi qu’il en coûte" aura-t-il coûté à l’Etat ?

Force est de constater que le gouvernement multiplie en effet les efforts financiers pour soutenir l’économie. Et tout cela, c’est mécanique, pèse sur les ressources économiques de l’État. Le Point, qui a mené une enquête sur la question, évoque même une "facture colossale", qu’il présente comme "la première réalité" de la crise économique. 

Et l’hebdomadaire de pointer du doigt le coût réel de la pandémie du coronavirus CoVid-19 : 230 milliards d’euros de dette publique "à rembourser par les générations futures"... Peut-être est-ce là ce qui a motivé le gouvernement à mettre un premier holà.

Bruno Le Maire esquisse la fin du "quoi qu’il en coûte"

Va-t-on vers la fin du "quoi qu’il en coûte" ? C’est en tout cas ce que semblait affirmer Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, début décembre. "Mon raisonnement est de dire qu’il faut rembourser la dette", expliquait-il en effet sur le plateau de LCI.

"Il faut faire les choses les unes après les autres, la protection, la relance et ensuite rembourser la dette que nous avons contractée et reprendre le chemin des réformes", a-t-il encore poursuivi, préparant "une sortie progressive du crédo ‘quoi qu’il en coûte’", d’après nos confrères. 

"Je le redis avec beaucoup de force parce que j'entends des discours très légers qui ne sont pas responsables. Je le redis pour une raison simple, qui est que cette dette doit être rachetée par des investisseurs. Si vous voulez que les investisseurs continuent d'être intéressés par la dette française, il faut leur garantir qu'on la rembourse. Il y a une autre raison qu'on oublie trop souvent", a-t-il ensuite affirmé, non sans pointer du doigt qu’un bon quart de la dette publique était aujourd’hui détenue par… les épargnants français.