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La Cour des comptes a dévoilé pour la première fois le détail des dépenses de Brigitte Macron. Un coût à comparer à celui des autres premières dames au fil des mandats
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Brigitte Macron

La Cour des Comptes a dévoilé ce 24 juillet son rapport consacré aux dépenses de la Présidence. Elle s’attarde notamment sur les différents coûts inhérents à la première dame. L'épouse d'Emmanuel Macron dispose d’un directeur de cabinet et d’un chef de cabinet, mais également de deux personnes au secrétariat, dont une est partagée avec le secrétariat du conseiller porte-parole. Une masse salariale qui représente 278 750 euros par an, soit 23 229 euros par mois.

Brigitte Macron bénéficie également des services de protection du GSPR et d’une coiffeuse-maquilleuse attachée à l’ensemble de l’Elysée.

L’épouse d’Emmanuel Macron est la première à bénéficier d’une charte qui définit son pré-carré, elle n’a cependant pas de statut officiel comme c’est le cas aux Etats-Unis par exemple.

Carla Bruni- Sarkozy

Carla Bruni était entourée de huit collaborateurs pour une rémunération de 36 448 euros, avait annoncé Matignon après l’entrée en fonction de François Hollande.

L’épouse de Nicolas Sarkozy avait également bénéficié d’un site web propre dont le coût a été révélé par la Cour des Compte : 410 000 euros entre janvier 2011 et mai 2012 (aux alentours de 25 000 euros par mois). La facture totale atteignait les 60 000 euros par mois. Le site web avait déclenché une vive polémique et même une pétition.

Avant Carla Bruni, Cécilia Sarkozy avait été épinglée en 2007 pour une carte bleue. Il s’agissait de la CB de l’Elysée. Elle a finalement été rendue après avoir servi à payer deux factures. "L'épouse du chef de l'Etat n'a pas d'existence juridique. A ce titre, elle n'a aucun droit d'utiliser de l'argent public. C'est une règle. Si elle le fait, juridiquement, c'est tout simplement un délit de détournement de fonds publics", expliquait à l’époque René Dosière au Figaro.

Valérie Trierweiler

Lors de son passage à l’Elysée, Valérie Trierweiler a bénéficié de cinq collaborateurs. Après une question de Guillaume Larrivé, député de l’UMP, ex-Les Républicains, la présidence avait dévoilé le budget de 19 742 euros nets par mois. C’est à cette occasion-là qu’elle avait donné le détail des prestations dont avait bénéficié Carla Bruni…

Quant à Julie Gayet, elle n’a jamais été première dame à l’Elysée, quand bien même elle a été la compagne du président. Le 10 mars 2018, dans Paris Match, elle expliquait : "On élit une personne, pas un couple. La fonction de première dame est sexiste. C’est un job qui oblige à arrêter son métier. Et en plus on ne touche pas de salaire".

Bernadette Chirac

Bernardette Chirac a disposé de 21 collaborateurs pendant les deux mandats de Jacques Chirac. René Dosière expliquait ainsi en 2013 à VSD que cela s’était chiffré à 80 000 euros par mois.  Elle était entourée d’un conseiller technique, d’une collaboratrice, de quatre secrétaires, de deux responsables du secrétariat, de deux chauffeurs, de rédacteurs et de membres du service sociale.

C’est en 1999 qu’une page internet évoque sur le site de l’Elysée la présence de la première dame et ses fonctions. Pour autant, à l’époque les dépenses étaient encore floues. 'Sous Chirac ou sous Mitterrand […] c'était une personne de leur entourage, habilitée à tirer sur le compte de l'Elysée, comme l'aide de camp pour le chef de l'Etat, qui réglait leurs dépenses professionnelles. Mais ce n'était déjà pas très légal" expliquait ainsi René Dosière en 2007 au Figaro.

Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Danièle Mitterrand, Claude Pompidou

Impossible de chiffrer le budget de ces premières dames. L’épouse de VGE n’était que très peu à l’Elysée, tout comme Claude Pompidou.

Quant à Daniele Mitterrand, René Dosière expliquait : "J'avais posé la question à l'époque, et on m'avait répondu que tous les personnels de l'Elysée étaient au service du président lui-même, et donc pas de son épouse". A l’époque toutefois, le budget de l’Elysée n'était pas communiqué, il faudra pour cela attendre les années 90…

C’est toutefois à Danièle Mitterrand que l’on doit "l’avènement" du rôle de la première dame en France. Très impliquée politiquement, elle n’hésitait pas à exposer ses différences d’opinions avec son président de mari, même publiquement.