Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Jean-Vincent Placé
La révolution annoncée a finalement été avortée : durant la campagne, Emmanuel Macron avait promis que chaque candidat devrait présenter un casier judiciaire vierge pour être élu. Une mesure que François Hollande a aussi tenté de mettre en place Le Parisien se faisait d'ailleurs l'écho du vote en cours à l'Assemblée nationale à l'époque, un peu avant l'élection présidentielle. Depuis, le nouveau chef de l'Etat a reculé, rapporte L'Express. Il n'est donc pas obligatoire d'afficher un casier vierge pour pouvoir se présenter...
Une aubaine pour de nombreux politiques ! A commencer, peut-être, par Jean-Vincent Placé. En effet, l'écologiste a été condamné lundi 10 septembre dernier, rapporte le quotidien régional Charente Libre. L'ancien secrétaire d'Etat de François Hollande a écopé de 1 000 euros d'amende et trois mois de prison avec sursis pour violences et outrages. Les faits remontent à avril 2018. Après d'une soirée alcoolisée à Paris, l'ancien sénateur a été interpellé par les forces de police. Il quittait un bar du VIème arrondissement dont il venait d'être expulsé, à la suite d'un incident avec une cliente. C'est vis à vis d'elle qu'il a été reconnu coupable de violences. Par la suite, il a insulté les agents de police. "Espèce de tocards, vous ne savez pas qui je suis !", a-t-il lancé.
Sa condamnation ne devrait pas être inscrite sur son casier judiciaire, précise le portail actualité d'Orange, qui reprend les informations de l'AFP.
Jérôme Cahuzac
Condamné le 15 mai 2018, Jérôme Cahuzac est visé par de lourdes accusations mais échappe à la prison après l'acceptation de sa demande d'aménagement de peine en avril 2019 . Il doit donc porter un bracelet électronique dans sa résidence en Corse. L'ancien ministre du Budget de François Hollande a écopé de deux ans ferme en appel, mais aussi de deux ans avec sursis et de 300 000 euros d'amende. Il a été reconnu coupable de fraude fiscale et de blanchiment par la cour d'appel de Paris. Les faits jugés se sont déroulés entre 2009 et 2012.
En apparence, la peine prononcée par Dominique Pauthe est plus importante que celle dont avait écopé le socialiste en premier instance.
Patrick Balkany
Patrick Balkany est maire de Levallois-Perret depuis des années. Il a été condamné en 1996 à 15 mois de prison avec sursis et 200 000 frs d'amende et deux ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts. Sa femme, Isabelle Balkany, est condamnée à la même peine. En 2003, Patrick Balkany est condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Nanterre à 1 500 € d'amende pour "images vexatoires et empreintes de mépris visant à abaisser et ridiculiser […] de façon publique" l'élue communiste Annie Mandois.
Par ailleurs, le maire de Levallois et son épouse sont actuellement en procès pour blanchiment de fraude fiscale aggravée dans l'affaire de leur patrimoine immobilier.
Jean-Marc Ayrault
L'ancien Premier ministre a été condamné en 1997 à six mois de prison avec sursis et 4600 euros d’amende, pour délit de favoritisme dans l’attribution d’un marché public lorsqu'il était maire de Nantes.
Harlem Désir
Harlem Désir a été condamné en 1998 à 18 mois de prison avec sursis et 4600 euros d’amende pour recel d’abus de biens sociaux. De novembre 1986 à octobre 1987, il avait reçu un salaire fictif mensuel de 1600 euros de l’Association régionale pour la formation et l’éducation des migrants.
Anne Hidalgo
Le maire de Paris a été condamné en 2012 à 40 000 € d’amende pour infraction à la législation sur la durée du travail. Cela fait suite au suicide d'une salariée de l'Atelier Parisien de l'Urbanisme en 2011, qui avait fait de nombreuses heures supplémentaires non payées.
Jean-Marie Le Pen
Difficile d'énumérer toutes les condamnations du "Diable de la République". Ce sont principalement des condamnations pour incitation à la haine raciale qui ont valu à Jean-Marie Le Pen des peines de prison avec sursis et beaucoup d'amendes.
Jean-Christophe Cambadélis
L'ancien premier secrétaire du Parti socialiste a été condamné deux fois. En 2000, à cinq mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour avoir eu un emploi fictif dans une société de foyers de travailleurs immigrés. En 2006, il a été jugé coupable de recel d’abus de confiance et condamné à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans l’affaire des emplois fictifs de la MNEF (Mutuelle Nationale des Etudiants de France).
Alain Juppé
Le 30 janvier 2004, l'ancien maire de Bordeaux est condamné à 18 mois de prison avec sursis et à une peine de dix ans d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Cette condamnation sera réduite à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité. Alain Juppé démissionne mais est réélu à Bordeaux en 2006 après être parti "en exil" au Canada pendant un an.