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La famille de Malherbe reconnue "Juste parmi les Nations"
La journaliste Apolline de Malherbe voit le jour le 2 juin 1980 à Paris dans le XVIème arrondissement de la capitale. Ce que l’on sait sur le passé de sa famille est plutôt incroyable. La jeune femme de 38 ans est l’arrière-petite-fille de Maria-Dolorès de Malherbe, reconnue “Juste parmi les Nations” à titre posthume par l’institut Yad Vashem Jérusalem en 2013. Les personnes reconnues “Juste parmi les Nations” reçoivent un diplôme d’honneur ainsi qu’une médaille sur laquelle est gravée “Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier”. Il s’agit là de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël.
Maria-Dolorès de Malherbe et son mari ont caché pendant la Seconde Guerre mondiale Didier Lazard, petit-fils du fondateur de la banque Lazard. Le jeune homme est caché sous une fausse identité de février 1943 à août 1944. Un jour de 1944, le domaine de la famille est envahi durant 16h par un détachement de SS. Pendant que les Allemands abattent des arbres pour se camoufler, la famille de la journaliste fournit un déguisement de jardinier à Didier Lazard pour qu’il puisse s’enfuir et se réfugier quelques jours dans une ferme non loin de leur propriété.
L’arrière-grand-père d’Apolline, Armand de Malherbe, est un ancien conseiller général de la Sarthe et ancien maire de Marçon. Apolline de Malherbe est la fille de l'artiste peintre Guy de Malherbe et de Marie-Hélène de La Forest Divonne, propriétaire du château de Poncé dans la Sarthe. Originaire de Normandie, on sait également que la famille de Malherbe s’est établi à Marçon, dans le Maine, dès le XVème siècle.
Les débuts dans le journalisme d’Apolline de Malherbe
En 2005, après des études en lettres, Apolline de Malherbe passe un master en sociologie politique et un second master en service public à Sciences Po. Durant son cursus, la jeune femme effectue de nombreux stages dans le journalisme. Elle devient stagiaire au quotidien régional Ouest-France, à la rédaction du Mans. Par la suite, elle effectue un stage pendant deux étés consécutifs à la rédaction du journal Le Figaro au service politique. Lors des attentats du World Trade Center à New York en 2001, la journaliste assiste en direct au drame dans les locaux du service étranger du Figaro.
Après avoir publié son premier essai intitulé Politiques cherchent audimat désespérément, Apolline de Malherbe devient une correspondante de BFM TV à Washington de 2008 à 2011. Elle se fait notamment connaître du grand public en couvrant pour la chaîne d’information en continu l’affaire DSK. En 2012, elle rentre en France et entre chez Canal +.
Ce n’est qu’en 2013 qu’elle revient à BFM TV Politique en tant qu'intervieweuse et chroniqueuse. En parallèle, la chaîne la choisit comme joker pour remplacer Jean Jacques Bourdin sur BFM TV.
Moments insolites et clashs d’Apolline de Malherbe
Si Apolline de Malherbe a montré à de nombreuses reprises son sérieux en tant que journaliste, il lui est toutefois arrivé de déraper sur la chaîne d’information en continu. En 2016, alors qu’elle annonçait l’actualité du jour sur BFM TV, la jeune femme s’est interrompue à la fin de sa présentation et a lancé face caméra : "Eh merde, il fallait annoncer l'actualité, va te faire foutre !”. Une séquence insolite qui a été enregistrée puis diffusée malgré son raté. A la suite de cette séquence, Apolline de Malherbe n’a pas hésité à réagir sur Twitter en commentant : “Ooups... Eh bien voilà, c'est la mauvaise version qui est dans la boîte ! Navrée pour le juron !”.
Echange tendu entre Apolline de Malherbe et Yann Moix
La journaliste a également fait parler d’elle à de nombreuses reprises pour ses clashs avec des personnalités publiques. Alors qu’elle interviewait l’écrivain Yann Moix en janvier dernier pour la promotion de son livre Rompre, la journaliste l’a questionné sur ses propos tenus sur les femmes de 50 ans. Dans un entretien accordé à Marie-Claire quelques jours plus tôt, l’écrivain avait confié qu’il était impossible pour lui d’aimer une femme âgée de 50 ans.
La journaliste a tenu à revenir sur ces propos qui ont fait, selon elle, polémique. “Mais quels propos ? Quels propos ? Je suis écrivain seul dans son coin, qui écrit tranquillement chez lui ou en voyage. Ma passion dans la vie, c'est la littérature. Je ne veux faire de mal à personne. Je suis une subjectivité qui s'exprime” a affirmé Yann Moix. La journaliste l’a alors coupé en répliquant : “Alors attendez ! Je voudrais juste, pour que les téléspectateurs comprennent de quoi on parle... On sent que vous aussi finalement, vous êtes assez blessé par ça”.
“Pas plus que ça, mais comme vous m'agressez immédiatement sur ce sujet plutôt que de parler du livre" a réagit Yann Moix, agacé par la situation. Ce à quoi la journaliste a répondu : “Est-ce que je vous ai agressé, Yann Moix ? Je vous pose la question. Je dis qu'effectivement il y a eu cette polémique qui est sans doute pas agréable pour vous, mais qui visiblement n'a pas été vécu comme très agréable pour beaucoup de femmes”.
Apolline de Malherbe recadre Nicolas Dupont-Aignan
Une autre fois, la journaliste n'a pas hésité à recadrer sèchement Nicolas Dupont-Aignan sur BFM TV. Interviewé en avril dernier par la journaliste, le président du parti Debout la France s'est insurgé de ne pas pouvoir parler librement : "C’est quand même incroyable, ce qu’il se passe dans notre pays ! On ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien dire. On ne peut plus rien dire, alors je vous le dis".
Ce a quoi Apolline de Malherbe a répondu : "Mais où êtes-vous Nicolas Dupont-Aignan, là à l’instant ? Vous êtes invité sur la première chaîne d’information de France, dans la matinale. Et hier où étiez-vous ? Sur France Inter. Et vous me dites que vous avez le courage de parler. Mais où est-ce qu’il sera le courage quand vous aurez vraiment besoin d’affronter des choses difficiles ?".