Impôt : ces frais que vous payez assez inutilement…
L’impôt des Françaises et des Français vient financer un certain nombre de dispositifs indispensables au bon fonctionnement de notre société. Ceci étant dit, tous les frais engagés ne sont peut-être pas très utiles.

L’argent public est-il employé intelligemment ? Non, pas vraiment, à en croire le "Livre noir des gaspillages 2022, 100 gaspillages hallucinants payés par nos impôts" que vient tout juste publier l’association Contribuables associés. Elle y dresse, indique Le Parisien sur son site, la liste des politiques publiques engagées par l’Etat ou par les collectivités locales qui n’ont pas fait montre de toute l’utilité promise. En outre, nombre de ces opérations s’avèrent particulièrement onéreuses, insistent nos confrères qui en ont sélectionné quelques-unes. Plus d’informations à ce propos dans notre diaporama, que vous retrouverez en conclusion de cet article.

Attention, toutefois, avant de vilipender l’Etat ou votre commune pour leur gestion supposément dispendieuse des deniers publics. L’ouvrage est à prendre avec des pincettes, selon le quotidien national. En cause ? Sa tendance à critiquer sans retenue toute politique publique récente, parfois sans finesse. Ce qui ne discrédite pas nécessairement l’essentiel des points soulevés par l’association…

Que finance l’impôt ?

Vidéo du jour

L’impôt, en France, est un prélèvement "au nom de l’intérêt public", rappelle Challenges sur son site. C’est au donc au regard de ce critère qu’il importe de juger son utilité. Dans les faits, c’est lui qui vient financer l’enseignement, la sécurité, la justice, la solidarité, les transports, la culture, ou les sports ; pour ne citer que quelques-unes des exemples à garder en tête en s’acquittant des sommes demandées par l’administration fiscale.

1 - Les frais de bouches excessifs du ministère des Outre-Mer

1/5
1 - Les frais de bouches excessifs du ministère des Outre-Mer

Certains ministres ont déjà eu des problèmes en raison de frais de bouche surprenants… Cette fois, c’est la gestion de l’ancien cabinet d’Annick Girardin, alors ministre des Outre-Mer, qui pose question d’après Le Parisien. Nos confrères s’appuient notamment sur un référé envoyé fin septembre 2021 par Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, qui pointe du doigt les 726 599 euros dépensés en frais de bouche pour nourrir une équipe de 10 à 15 conseillers entre mai 2017 et novembre 2020. Soit 15 800 euros par mois, tout de même.

2 - L’étonnant train de vie de l’ancien directeur de l’Opéra de Lyon

2/5
2 - L’étonnant train de vie de l’ancien directeur de l’Opéra de Lyon

Il n’y a pas que l’ancien cabinet d’Annick Girardin qui a droit à d’importants frais de bouche et autres traitements de faveur. Serge Dorny, l’ex-directeur de l’Opéra de Lyon a lui aussi coûté très cher. En témoigne un rapport de la chambre régionale des comptes d’Auvergne-Rhône-Alpes publié fin 2021 et cité par nos confrères. Le Belge profitait en effet d’un salaire brut annuel de 291 000 et passait l’essentiel de ses nuits à dormir dans des hôtels 5 étoiles ou classés “Relais et châteaux”. Il aura coûté près de 4 000 euros de frais taxi, en plus des 8 000 à 8 500 euros de frais engagés chaque mois, entre 2013 et 2015. Le tout sur les impôts des Français…

3 - Des infrastructures "surcalibrées" et très, très chères

3/5
3 - Des infrastructures "surcalibrées" et très, très chères

Deux communes ont engagé des chantiers d’ampleurs, que l’association Contribuables associés épingle dans son "Livre noir des gaspillages 2022, 100 gaspillages hallucinants payés par nos impôts", note Le Parisien. Il y a, d’une part, le complexe nautique de Châteauroux, dans l’Indre. La facture grimpe jusqu’à 47 millions d’euros d’argent public pour 2 000 m² de bassins, des saunas et des espaces de loisirs. Problème ? "Ces nouveaux équipements, dont la localisation est de plus en plus décorrélée de la domiciliation des usagers, sont susceptibles de mettre en péril les équilibres financiers des collectivités", assène la Cour des comptes.

De l’autre côté, il y a le le centre aquatique du Libournais, en Gironde, qui aura coûté 39,4 millions d’euros d’argent public ; soit un tiers de plus que la somme initialement validée. Là encore, le problème est le même et la question de la rentabilité soulevée.

4 - Un projet de covoiturage déjà payé… et pourtant annulé

4/5
4 - Un projet de covoiturage déjà payé… et pourtant annulé

Prévisualisation prochaine diapositive

Voir la suite du diaporama