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Devant un parterre d'étudiants, le ministre de l'Action et des Comptes publics a annoncé un changement radical en matière d'impôts. Tous les Français seront touchés par la nouvelle politique évoquée par Gérald Darmanin…

Impôts : vers la fin de la traditionnelle déclaration de revenus ?

Cet été sera à marquer d’une pierre blanche : c’est peut-être la dernière fois que les Français devront remplir le formulaire de déclaration de leurs revenus. "L’année prochaine j’annoncerai surement qu’on mettra fin à la déclaration d’impôts", a en effet assuré le ministre de l’Action et des Comptes publics devant de nombreux étudiants de l’Essec, le mardi 19 mars dernier. "La fin de la déclaration obligatoire pour tous est un progrès envisageable à moyen terme", confirment en effet les équipes de Gérald Darmanin à Bercy.

En pratique, le prélèvement à la source pourrait rendre redondant un certains nombre de déclarations de revenus. "Pour les salariés, dont les rémunérations sont prélevées directement par l’employeur", mais aussi "pour les revenus de capitaux mobiliers et certaines plus values", l’administration fiscale pourrait s’en passer estime Gaëlle Menu-LeJeune, avocate associée chez Fidal, dans les colonnes du Figaro. Cependant, pour les indépendants, une telle évolution serait "plus difficile". Sans oublier que, dans une telle situation, le fisc n’a pas nécessairement connaissance des charges déductibles à l’impôt.

Pour l’heure, "déclarer ses revenus est bien obligatoire et aucun changement n’est planifié à ce stade", rappellent les équipes de Gérald Darmanin.

Impôts : vers un retour partiel de l’ISF ?

"Symbole d’une politique fiscale injuste", la suppression de l’ISF plombe le quinquennat d’Emmanuel Macron depuis ses débuts. Le 18 mars, face à une soixantaine d’intellectuels, le chef de l’Etat s’est d’ailleurs exprimé sur l’avenir de cette reforme. "Il faut peut-être reconditionner davantage la part de l’ISF supprimée", a-t-il estimé, si "l’objectif du retour ou du maintien du capital productif" n’est pas atteint.

C’est dans cette optique qu’il s’est prononcé en faveur de l’évaluation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui a remplacé l’ISF. "S’il est observé qu’elle n’est pas efficace, il faut la corriger", a-t-il détaillé au sujet de ce qu’il appelle la "réforme de la taxation du capital", rapporte Le Figaro.