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Lors d'une conférence de presse lundi après-midi, le candidat de la droite à la présidentielle a décidé de faire entendre sa défense dans l'affaire Penelope Fillon. "C'est une nouvelle campagne qui commence", a-t-il notamment déclaré.

Lundi après-midi, François Fillon a tenu une conférence de presse afin de s'expliquer sur l'affaire Penelope Fillon, le tout devant plus de 250 journalistes français et étrangers.

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"Je comprends les interrogations et le besoin de clarifier les choses", a déclaré en préambule le candidat à la présidentielle, avant d'ajouter : "Je vais le faire car je n'ai rien à cacher." Expliquant n'avoir jamais eu de problème judiciaire en 32 ans de vie politique, François Fillon a expliqué n'avoir "jamais enfreint la loi". "Je fais face à une attaque d'une violence inouïe, du jamais vue sous la Ve République. C'est le candidat de la présidentielle de la droite et du centre qui est visée", a-t-il déclaré.

Il s'explique sur les emplois de sa femme et de ses enfants

L'ancien Premier ministre s'est ensuite expliqué sur l'affaire Penelope Fillon. "Oui, j'ai employé mon épouse comme collaboratrice, a-t-il fait entendre. Elle a ensuite été la collaboratrice de mon suppléant, avant de redevenir ma collaboratrice. Elle a occupé ce poste pendant quinze ans, pour 3 677 euros nets, un salaire parfaitement justifié pour une personne diplômée de droit et de lettres. On donne des sommes mais on oublie de préciser que la somme est en euros bruts, et cumulée sur des années". "N'importe quel montant brut présenté de la sorte peut devenir spectaculaire. Et il n'y a que pour la famille Fillon qu'on se livre à ce genre d'exercice." a-t-il ajouté. Il a également précisé qu'il allait publier la totalité des contrats de sa femme sur son site internet cet après-midi. 

François Fillon a ensuite indiqué que l'absence d'un badge ou d'une boîte mail ne prouvent pas que sa femme fut employée fictivement. Il a tenu à faire un commentaire sur le travail des assistants parlementaires : "Le député est le seul maître du contenu du travail de l'assistant parlementaire, a-t-il insisté. Personne n'a le droit de contrôler ce travail, au nom de la séparation des pouvoirs". 

Il est ensuite revenu sur les emplois de ses enfants : "J'ai employé mes enfants qui ont travaillé pendant quinze mois comme collaborateurs parlementaires pour un salaire mensuel net d'environ 3 000 nets pour chacun. Rien n'a été dissimulé. Les sommes perçues ont été déclarées aux impôts. Oui, tout cela était légal."

Il refuse de rembourser les sommes 

Et puis, l'ancien Premier ministre a pris les Français à témoin : "Mais suis-je pour autant quitte sur le plan moral ? Cette question éthique me place face à la conscience et face aux Français. Ce n'est pas au système médiatique de me juger, c'est aux Français et à eux seuls" a-t-il déclaré. "En travaillant avec ma femme et mes enfants, j'ai privilégié cette collaboration de confiance qui suscite aujourd'hui la défiance. C'était une erreur et je présente mes excuses aux Français". Toutefois, interrogé par les journalistes sur un possible remboursement des sommes en question, François Fillon a rejeté cette hypothèse. "Pourquoi rembourserais-je ces sommes ? Ma femme a travaillé et elle a donné les preuves de ce travail". 

"Rien ne me détournera des vrais enjeux de cette présidentielle"

Il a ensuite expliqué que les activités de sa société de conseil étaient tout à fait légales. Puis, le candidat à la présidentielle a indiqué que "c'est une nouvelle campagne qui s'annonce". "Rien ne me détournera des vrais enjeux de cette présidentielle, a-t-il déclaré. J'ai été choisi par des millions de Français, je ne suis pas le candidat d'un parti. Dès ce soir, j'annonce ici que c'est une nouvelle campagne qui s'annonce."