Consommation d'électricité : 9 solutions pour reprendre le contrôle
Gérer sa consommation d'électricité de nos jours n'est pas toujours une mince affaire. Compteurs communicants, thermostats connectés, applis de suivi ou de contrôle… on croule sous la technologie ! Mais parfois le mieux est l'ennemi du bien. Le point sur ces outils qui nous permettent de réduire la facture.
Proposés par des fournisseurs d’énergie, des fabricants de matériel ou encore des start-up, les outils technologiques ont pour but de nous faciliter la maîtrise de notre consommation d’électricité et de gaz, et par extension de la réduire.
"53% des Français jugent leurs charges de chauffage lourdes"
Leur intérêt est autant écologique qu’économique, pointe un article du site Femme Actuelle. "Des objectifs ambitieux de baisse des émissions de carbone ont été fixés : cela passe notamment par une réduction de la consommation, explique Florian Chevallier, directeur marketing adjoint chez Engie pour le même site.
Et face à la hausse des prix sur les marchés de l’énergie, maîtriser sa consommation est un bon moyen de limiter l’impact sur la facture." Rappelons que 53% des Français* jugent leurs charges de chauffage lourdes ou très lourdes et que 70%* se déclarent prêts à appliquer la règle de se chauffer à 19°C, et pas au-delà.", ajoute le spécialiste.
Mais comment reprendre le contrôle sur sa consommation d'énergie ? Des gestes simples au quotidien le permettent : fermer ses volets, mettre ses appareils electroménagers en veille par exemple... Mais il est également possible de s'appuyer sur la technologie pour cela. Seulement, encore faut-il savoir s'en servir correctement, ou/et utiliser celle qui est la mieux adapter à notre quotidien.
Voici, ci-après, dans notre diaporama, des solutions et des conseils pour reprendre le contrôle sur votre consommation d'énergie :
Suivre et analyser sa consommation avec un compteur communicant
Les compteurs communicants : Linky pour l’électricité et Gazpar pour le gaz, permettent un suivi actualisé. "Avec un peu de bon sens, chacun peut déterminer les causes des pics qu’il observe sur sa consommation. C’est un bon point de départ pour commencer à rechercher des économies d’énergie", estime Florence Clément, responsable de l’information de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Le suivi permet parfois de révéler des anomalies coûteuses : dysfonctionnement d’une chaudière ou déclenchement intempestif d’un ballon d’eau chaude censé se mettre en route uniquement en heures creuses.
Optimiser les solutions de base de suivi en ligne
La consommation est détaillée jour par jour pour le gaz, et demi-heure par demi-heure pour l’électricité. Les données sont toutefois disponibles avec au moins un jour de décalage.
- Le plus simple est de s’adresser à son fournisseur d’énergie (EDF, Engie, TotalEnergies…), qui peut rendre visible la courbe de consommation sur l’espace client en ligne. Les fournisseurs y adjoignent des conseils et des comparaisons avec la consommation de foyers similaires.
- Des sociétés spécialisées dans le conseil en énergie (Lite, Hello Watt, Survoltage…) offrent des services similaires. Leurs outils de suivi sont gratuits et parfois plus ludiques que ceux des fournisseurs. Ils se financent en proposant des services complémentaires payants (optimisation de facture, installation de panneaux solaires…).
Opter pour des solutions avancées avec un suivi en direct
D’autres services permettent un suivi en temps réel pour l’électricité.Cela permet par exemple d’observer en direct l’effet du démarrage d’un appareil sur la consommation depuis l’appli sur son smartphone. Ils sont payants : 2€ par mois pour MaConso+ chez Engie, comme pour Conso live de TotalEnergies. Les clients titulaires du chèque énergie, ont accès à ce service gratuitement.
Adopter un système de régulation automatique
Le chauffage représente, à lui seul, deux tiers des dépenses en énergie dans un logement. Selon l’Ademe, l’adoption d’un système de régulation automatique de la température permet d’économiser jusqu’à 15% par rapport un chauffage indifférencié du logement. Un tel système sera d’ailleurs obligatoire à partir de 2027. L’investissement se monte à quelques centaines d’euros. Mais le coût sera bientôt réduit : dans le cadre du plan sobriété, le gouvernement a annoncé un renforcement des aides pour les thermostats début 2024 (le détail n’est pas encore connu).
Maîtriser les solutions de base : thermostat et radiateurs électriques
Les systèmes de programmation permettent de régler la température selon l’heure et votre présence. La nuit et lorsque le logement est inoccupé, une baisse de 3 à 4°C est recommandée (pas davantage, sauf absence de plus de deux jours).
- Un thermostat programmable à relier à une chaudière coûte 50 à 150 €. "Si l’on veut piloter la température pièce par pièce, il faut y ajouter des robinets thermostatiques pour chaque radiateur", précise Anne-Sophie Perrissin-Fabert déléguée générale d’IGNES, une fédération de fabricants d’équipements tels que des thermostats : comptez 20 à 40 € pièce.
- Si les radiateurs électriques récents sont dotés de programmateurs intégrés, les plus anciens peuvent se voir adjoindre un module récepteur : il communiquera avec un programmateur centralisé soit par ondes radio, soit par fil pilote si votre logement est équipé de ce câble spécial.
Les solutions avancées pour gérer sa conso
Les thermostats les plus récents sont connectés. Proposés par Netatmo, Tado, Somfy, Nest (Google), Sowee (EDF) , Ezviz…, ils sont plus onéreux (120 à 250 €). Le réglage est accessible depuis une appli sur smartphone : ils permettent, à distance, d’anticiper ou de repousser la mise en route du chauffage si votre heure de retour à la maison change. Certains sont capables de s’adapter automatiquement à la météo ou à vos habitudes de vie.
- Pour les foyers équipés d’un chauffage électrique (hors pompe à chaleur), il est possible de s’équiper gratuitement d’un thermostat connecté en échange de la participation au dispositif dit "d’effacement". Pionnier de ces offres gratuites, Voltalis a équipé 200.000 foyers. Engie le propose aussi, avec Mon pilotage Elec, disponible pour tous (même les non-clients Engie) dans deux tiers des départements français. Dans les deux cas, le professionnel prend en charge le matériel et sa pose car il est rémunéré par le gestionnaire du réseau électrique, RTE. Il a pour mission de déclencher, à distance, des coupures d’une dizaine de minutes de vos radiateurs en période de tension sur le réseau : "Pour l’usager il n’y a pas de perte de confort, en raison de l’inertie thermique de la pièce", assure Mathieu Bineau, directeur général de Voltalis.
Vieux radiateur électrique, faut-il en changer ?
Les vieux convecteurs électriques, les fameux "grille-pains", ont mauvaise réputation. Pour autant, "contrairement à ce que prétendent les vendeurs, un changement de radiateurs n'entraînera pas une baisse drastique de la consommation électrique", selon le magazine Que Choisir. Ce sont surtout les thermostats précis et programmables qui permettent aux modèles récents d’être (un peu) plus économes. Changer de radiateur est avant tout une question de confort : les modèles à inertie notamment offrent une chaleur plus homogène sans dessécher l’air ambiant.