©Coust Laurent/ABACA
Camaïeu, Burton of London, et maintenant Catimini. De nombreuses marques du prêt-à-porter disparaissent des rues commerçantes, sous l'effet d’une grande déprime du secteur de l’habillement.

Les centre-villes et rues commerçantes se désertifient ces derniers mois, sous l'effet de la crise du prêt-à-porter. Exit Camaieu et San Marina, sur la selette Go Sport, Gap et autre Du Pareil au Même. Les marques qui n'ont pas su ou pu faire peau neuve en cette troisième décennie de XXIe siècle ferment boutique et licencient à tour de bras. Avec plus d'une dizaine de marques concernées par des difficultés économiques en France en 2023, c'est tout un secteur qui chavire. Le dernier en date : Catimini. La marque de vêtements pour les enfants a annoncé le mardi 18 juillet fermer 44 boutiques d'ici la fin de l'année, soit la quasi-totalité de son parc commercial. 44 points de vente sont happés par la crise du secteur, et 89 salariés seraient concernés par les fermetures.

Encore trop chères, pas assez tendance

La faute aux nouveaux modes de consommation, diront les uns. Dans l'après Covid-19, le prêt-à-porter se retranche sur le shopping en ligne, laissant sur le carreau les enseignes qui n'ont pas su se dématérialiser proprement. Carton sur le marché à la fin des années 1990 et dans les années 2000, les enseignes de la fast-fashion à bas prix trouvent un concurrent vorace dans les sites d'habillement plus "fast" qu'elles tels que Shein, Zalando ou encore des marques encore moins chères et moins éthiques telles que Primark. Le marché des enseignes en difficultés aujourd'hui est également entamé par la consommation plus responsable de certains publics qui se tournent vers les circuits courts (la production français ou du moins européenne) et la seconde main.

Enfin, ne leur déplaise, certaines des marques en liquidation ou redressement ont amorcé une nette descente vers le "ringard" selon l'analyse de Philippe Moati, codirecteur de l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo), pour Le HuffPost. Un constat partagé par Pierre-Louis Desprez, directeur général associé de Kaos consulting, un cabinet de conseil spécialisé en innovation et en marques. "Ces marques sont rentrées par le prix. C’est bien, mais il n’y a pas de création" qui leur permettent de s'affirmer. Donc c'est la chute.

Vidéo du jour

André

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André

Les magasins de chaussures André sont en redressement judiciaire depuis février 2023. La société Optakare s’apprête à reprendre 21 magasins sur les 49 détenus jusqu’à présent par 1MONDE9.

Jennyfer

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Jennyfer

La société Don’t Call Me Jennyfer a demandé son placement en redressement judiciaire en juin.

Catimini

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Catimini

Mardi 18 juillet 2023, le groupe IDKIDS, qui a racheté la marque de vêtements pour enfants Catimini en 2020, a annoncé son projet de fermer prochainement 44 boutiques en France.

Galeries Lafayette

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Galeries Lafayette

26 magasins de l'enseigne sont mis sous sauvegarde du tribunal de commerce depuis février 2023.

Gap

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Gap

Gap est placée en redressement judiciaire depuis mars 2023. Quatre entreprises auraient déposé une offre de reprise des magasins : HEMA, l’enseigne néerlandaise d’objets pour la maison, Shop Invest, structure qui détient les sites Web RueduCommerce et 3 Suisses, et deux enseignes d’articles de sport, JD Sports et Intersport.

Go Sport

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Go Sport

En janvier 2023, le Groupe Go Sport était placé en redressement judiciaire. Il est finalement repris par Intersport France.

Du Pareil au même et Sergent Major

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Du Pareil au même et Sergent Major

Toute deux détenues par la Générale pour l'Enfant, les marques Du Pareil au Même et Sergent Major sont en difficultés. La première a été placée en juin 2023 en redressement judiciaire tandis que Sergent Major a été placé en procédure de sauvegarde.

Kookai

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Kookai

En février, Kookaï a annoncé son placement en redressement judiciaire dû "aux difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe, que la crise du Covid-19 n'a fait qu'accentuer".

Pimkie

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Pimkie

L’enseigne Pimkie est en passe d’être cédée à un consortium alliant Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil. Un rachat de dernière chance qui doit entraîner la suppression de 500 postes.

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