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Un texte s'inscrivant dans la Loi mobilités risque de provoquer la colère des automobilistes. Car se garer pourrait devenir encore plus difficile…
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Tourner pendant plusieurs minutes pour trouver une place de parking. Dans cette situation, nombreux sont les automobilistes à s’impatienter, voire à s’énerver. Pouvoir se garer sur des places publiques dans le cœur des villes est d’ailleurs devenu un véritable casse-tête. Pourtant, des milliers de places de stationnement pourraient bientôt disparaître. Le député LREM du Rhône, Jean-Luc Fugit, envisage en effet de faire adopter un nouvel amendement en ce sens, par prévention.

Supprimer des places pour diminuer le nombre d’accidents

Objectifs ? Interdire le stationnement à cinq mètres d'un passage piéton aux voitures, camions et tous véhicules motorisés dans leur ensemble afin de diminuer le nombre d’accidents, rapporte Ouest-France.

Il s’agit aussi d’assurer la sécurité des cheminements piétonniers et d’offrir une meilleure visibilité aux automobilistes et aux piétons.

"Le risque d’accident est réel, assure Jean-Luc Fugit. Cet amendement tend à rappeler que la rue appartient à tout le monde. C'est une mesure de bon sens." 

Cela pourrait être une solution aux situations considérées comme "très gênantes" pour la circulation. L’article R417-11 du code de la route en cite d’ailleurs plusieurs : l’arrêt ou le stationnement d’un véhicule motorisé sur une distance de cinq mètres en amont des passages piétons, dans le sens de la circulation, en dehors des emplacements matérialisés à cet effet.

Des milliers de places de parking pourraient ainsi être supprimées de la circulation dans de nombreux centres-villes. Cela représente environ 7 000 places en moins, rien qu’à Paris !

Les vélos et autres trottinettes seraient en revanche exemptés de cette nouvelle mesure.

Le texte, qui s'inscrit dans la Loi mobilités, sera examiné à l'Assemblée nationale en fin de semaine prochaine.

Une question se pose alors : quel serait le coût de ce réaménagement ?

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"Quelques dizaines d’euros de réaménagement seulement" 

En cas d’adoption du texte, la nouvelle loi ne serait pas appliquée immédiatement. Le parlementaire envisage toutefois de fixer un calendrier sans "mettre le couteau sous la gorge" des élus.

Les éventuels travaux de réaménagements de la chaussée seraient alors réalisés avant le 31 décembre 2026, soit dans plus de sept ans. Une date non choisie par hasard, puisqu’elle correspond à la fin du futur mandat municipal.

Quant à l’épineuse question du coût des travaux, le parlementaire se veut rassurant.

" Ce réaménagement ne représente pas grand-chose, des travaux de peinture tout au plus.  On peut tabler sur quelques dizaines d’euros seulement", estime Jean-Luc Fugit.

Pas sûr que cela ne suffise à convaincre les automobilistes…