Pénurie de carburant : déblocage, réquisitions... Les dernières annonces du gouvernement
Bientôt la fin de la galère ? Mercredi, à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a tenu à faire le point sur la crise des carburants devant la presse. Il assure qu’une amélioration significative est à prévoir dans les prochains jours, avec le souhait d’un “déblocage rapide”. Ce qu’il faut retenir.

Il y a quelques jours, le gouvernement refusait encore de parler de “pénurie” pour qualifier la crise du carburant que traverse le pays. Ce mercredi, après plusieurs jours sous tensions, marqués par la reconduction des grèves dans les raffineries, l'exécutif semble avoir changé de stratégie. 

Il faut dire que la situation est plus que tendue sur le territoire français : plusieurs dépôts de carburant sont actuellement bloqués (au total, 6 raffineries sur 8 sont à l'arrêt), et les stations essence de l’Hexagone peinent à s’approvisionner… A la pompe, les automobilistes, eux, ont du mal à remplir leur réservoir.

La grève dans les raffineries et les dépôts chez TotalEnergies et ExxonMobil dure depuis 12 jours. Et semble bien partie pour continuer : les salariés du Port-Jérôme viennent tout juste de voter la poursuite jusqu’à au moins 22h ce soir.

Pénurie de carburant : les dernières annonces du gouvernement

Soutenus par la CGT, ils exigent la revalorisation de leur condition salariale, face à l’inflation.

Le gouvernement assure que des négociations sont en cours avec les grévistes.

Mardi, Elisabeth Borne annonçait pourtant des mesures de réquisition de personnel pour débloquer les raffineries.

“J'ai demandé aux préfets d’engager, comme le permet la loi, la procédure de réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts de cette entreprise" à Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), a déclaré la Première ministre face à l’Assemblée nationale hier. 

Le ministère de la Transition écologique a rapidement tempéré, face à la gronde populaire : les arrêtés de réquisition sont "prêts", mais pas encore pris. 

Vidéo du jour

Mercredi, une réunion de concertation était organisée entre le groupe Total et les syndicats. C’était aussi l’heure du rituel Conseil des ministres pour le gouvernement, où la question de la pénurie d'essence a été largement abordée. Olivier Véran s’est ensuite adressé aux journalistes, vantant la fin prochaine de la crise. Découvrez en 5 points ce qu’il faut retenir de ses annonces.

Le point sur les réquisitions

1/5
Le point sur les réquisitions

Le porte-parole a tout d’abord abordé l’épineuse question des réquisitions, alors que mercredi matin, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher annonçait la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt de Port-Jérôme, à compter de ce jour. 

Olivier Véran a confirmé que le gouvernement était en train de “débloquer” la situation sur place. "L'impact de ce conflit social est devenu insupportable pour de trop nombreux Français. Oui au dialogue social, oui à la continuité des services publics et privés dans notre pays, oui à la tranquillité des Français", a assuré le porte-parole. 

Le point sur les négociations

2/5
Le point sur les négociations

Quant au dépôt de Dunkerque, des négociations sont en cours sur place avec la CGT. Si un déblocage n’est toujours pas à l’ordre du jour à l’issue de ces discussions, l'exécutif pourrait également intervenir, a ajouté Olivier Véran. "On agit avec tact et mesure, quand le dialogue social n'est pas respecté ou les conséquences trop lourdes pour les habitants", a indiqué le porte-parole.

Vers une “amélioration très sensible”

3/5
Vers une “amélioration très sensible”

Quoi qu’il en soit, Olivier Véran table sur “une amélioration très sensible” de la situation au cours des prochains jours. Le déblocage à Port-Jérôme devrait en effet permettre d’alimenter de nombreuses stations service à sec. 

A partir du moment où vous débloquez, vous refaites tourner les centres de dépôt, et cela va avoir plusieurs conséquences. D'abord, des camions vont pouvoir à nouveau sortir des centres de dépôt et reprendre leurs tournées normales pour alimenter les stations-services, donc là, vous avez un effet visible qui est rapide. Comme vous allez pouvoir vider un peu du stock dans les centres de dépôt, vous allez pouvoir permettre aux raffineries de recommencer à fonctionner normalement, puisqu'elles pourront à nouveau stocker leur carburant dans les centres de dépôt". - Olivier Véran, porte-parole du gouvernement

“Ça va aller vite”

4/5
“Ça va aller vite”

Prévisualisation prochaine diapositive

Voir la suite du diaporama