Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
"Pas mal pour un saltimbanque", aurait-il asséné sans ambages, à la suite d'une présentation tenue par l'un des conseillers du ministère de la Culture. L'homme dont on parle, régulièrement présenté comme le "remier ministre-bis" est "capable de casser une réputation en trois mots", affirme un autre conseiller d'Etat, qui témoigne anonymement dans les colonnes du Monde. Craint des ministres, qui décriaient son "interventionnisme", il a toutefois fini par chuter.
Cet homme, c'est Marc Guillaume, l'ancien secrétaire général du gouvernement.
Le 15 juillet 2020, après cinq années à servir la France et deux présidents successifs, il a finalement été démis de ses fonctions. A l'époque, Emmanuel Macron lui avait même accordé un concert de compliment qui, dit le quotidien du soir, résonnait déjà comme une "oraison funèbre". "Un secrétaire général du gouvernement extraordinaire pour des temps extraordinaire", avait notamment déclaré le chef de l'Etat. "Le haut fonctionnaire le plus puissant de France est tombé", écrit alors le journal de référence, qui rapporte son remplacement par Claire Landais, laquelle occupait jusqu'à présent le poste de secrétaire générale de la défense et de la sécurité nationale. Il n'en faut pas plus pour ravir l'équipe gouvernementale.
Champagne pour tout le monde !
Si l'information, poursuit Le Monde, "frappe de sidération le petit monde politico-administratif », force est de constater que la nouvelle ne déplait pas. "On a débouché le champagne dans plus d'un ministère", affirme en effet un "familier de l'Elysée" contacté par le quotidien. Le journal évoque même la "joie mauvaise" qu'ont pu ressentir certains poids lourds de l'équipe macronienne, après avoir été "si souvent contredits, parfois même humiliés".
Qui est Marc Guillaume, l'ancien secrétaire général du gouvernement ?
Force est de reconnaître que les ministres ne saluent pas le départ de Marc Guillaume uniquement parce qu'il les a parfois humiliés. D'aucuns y voient aussi le signe d'un véritable "renouveau politique", écrit Gala sur la base des informations du quotidien du soir. "C'est un énorme coup de la part de Jean Castex et une vraie rupture : Guillaume était perçu comme une vraie force de résistance. C'est le signe d'une reprise en main pour lever les freins".
Avant son renvoi, Marc Guillaume a été amené à gérer deux états d'urgence successifs, rappelle Le Monde. Il était évidemment au commande dès les débuts de la crise sanitaire et de l'épidémie de coronavirus Covid-19, mais avant cela, il épaulait déjà la précédente mandature lors de l'état d'urgence décidé par François Hollande, après les nombreux attentats terroristes ayant eu lieu sur le sol français.
"L'omnipotent" : les nombreux surnoms de Marc Guillaume
Avant de chuter, Marc Gyullaume était décrit comme "omnipotent". Il était "considéré comme invulnérable, y compris par ses ennemis", affirme Le Monde qui égrène quelques uns des surnoms dont il a été, avec le temps, affublé. Ils sont marquants, à défauts d'être toujours élogieux.
En effet, d'aucuns l'appelaient parfois "Imperator", ou "Grand Chambellan". D'autres préfèraient le fameux "Premier ministre bis" ou encore "Léviathan". Sans oublier l'élégant "Monsieur Non"...
Marc Guillaume, semble-t-il, avait toutes les raisons de s'estimer protégé. Après tout, un changement de secrétaire général du gouvernement n'intervient généralement pas après un remaniement...