Edouard Philippe : son retour fracassant sur la scène politiqueAFP
Mercredi 16 septembre 2020, l'ancien Premier ministre s'est exprimé face à une centaine d'élus à Octeville-sur-mer. Entre Covid-19 et lynchage de son ancien parti, le retour d'Edouard Philippe sur la scène politique nationale n'est pas passé inaperçu.
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Edouard Philippe s'est fait plutôt discret ces derniers temps. Trois mois après avoir quitté ses fonctions de chef du gouvernement, il revient enfin sur la scène politique. Un retour pour le moins fracassant... D'après les informations du Figaro, l'ancien locataire de Matignon a pris la parole le mercredi 16 septembre 2020 à Octeville-sur-Mer en Seine-Maritime, ville d'où viennent ses grands-parents selon le quotidien. Il était présent afin de soutenir Agnès Canayer, sénatrice LR sortante.

Attaché à ce qu'il appelle "l'engagament local", il a profité de son discours pour rendre hommage à Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre, et Patrice Gélard, ex maire de Sainte-Adresse. Tous deux sont décédés récemment et étaient ce que le Figaro appelle des "personnalités locales". Devant une centaine d'élus, Edouard Philippe a abordé divers sujets comme la crise sanitaire ou encore ses sentiments à l'égard de son ex parti. Pour ceux qui en doutaient encore, le maire du Havre est bien décidé à faire entendre sa voix.

Edouard Philippe : "L'important est de savoir comment est-ce qu'on va affronter la tempête"

"Quand vous êtes sur un bateau et que la tempête arrive, l'important n'est pas forcément d'être d'accord sur toutes les questions avec ceux qui sont avec vous sur le bateau. L'important, c'est de savoir où on veut aller et comment est-ce qu'on va affronter la tempête", déclare Edouard Philippe, visiblement inspiré par la ville dont il est maire. Quelle est donc cette tempête qu'évoque le prédécesseur de Jean Castex ?

Edouard Philippe : "Les temps qui viennent sont des temps difficiles"

Sans surprise, c'est à la crise sanitaire qu'Edouard Philippe fait référence. Métaphores filées, anaphores... Pendant une vingtaine de minutes, Edouard Philippe prend un ton grave et enchaîne les figures de style avec l'éloquence qu'on lui connaît. "Je pense que nous allons affronter une tempête -une tempête économique, une tempête sanitaire, une tempête à tous égards – et peut-être une tempête sociale, peut-être une tempête politique. Et je pense que les temps qui viennent sont des temps difficiles", a-t-il alerté. 

Face au rebond épidémique qui menace l'Hexagone, l'ancien locataire de Matignon estime que la priorité de l'Etat doit être de travailler ensemble avec la "boussole du dépassement" plutôt qu'avec la"boussole partisane". Au sujet des partis justement, le maire n'hésite pas à tacler son ancienne formation politique...

Edouard Philippe : "C'est vrai que je suis plutôt mieux à l'extérieur"

Selon France Info le Premier ministre a fustigé son ancien parti, Les Républicains (LR). "J'ai longtemps fait partie d'une formation politique qui m'a exclu parce que j'avais fait le choix d'accepter la proposition du président de la République et de diriger un gouvernement qui voulait réduire le déficit, réformer l'assurance-chômage, augmenter le budget de la défense, réformer la SNCF... (...) Et je suis assez reconnaissant aux responsables de ce parti politique : c'est vrai que je suis plutôt mieux à l'extérieur", a-t-il déclaré.