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AFPUne mauvaise nouvelle à un mois de Noël. Alors que la cinquième vague frappe de plein fouet l’Hexagone et que le nombre de cas est en constante augmentation, un nouveau variant du Covid-19 vient de faire son apparition. Baptisé Omicron, il a été détecté en Afrique du Sud et s’est déjà répandu dans plusieurs pays du continent, avant d’arriver en Europe. Si de nombreux Etats, dont certains de nos voisins, ont rapidement fermé leurs frontières – France y compris – cela pourrait ne pas être suffisant car plusieurs cas ont d’ores et déjà été détectés. Dans l’Hexagone, huit contaminations potentielles sont actuellement analysées, a annoncé le ministère de la Santé dimanche 28 novembre.
L’Organisation mondiale de la Santé s’inquiète déjà de la circulation de cette souche. Pour l’heure, on ne sait pas grand-chose d’Omicron, au niveau de sa dangerosité, de sa transmissibilité ou de sa potentielle résistance aux vaccins. Dans un document cité par BFMTV, l’OMS indique qu’aucun décès associé au variant n’a été détecté jusqu’à présent, mais ajoute : "Etant donné les mutations qui pourraient conférer un potentiel d’échappement à la réponse immunitaire tout comme possiblement donner un avantage en termes de transmissibilité, la probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial est élevée".
Face à la cinquième vague, plusieurs États avaient déjà pris la décision de resserrer la vis, mais certains venaient de rouvrir leurs frontières aux étrangers, comme l’Australie. Désormais, plusieurs d’entre eux se barricadent de nouveau pour éviter d’avoir à faire face à ce nouveau variant. C’est notamment le cas du Japon, du Maroc, de l’Australie et d’Israël, qui ont fermé leurs frontières aux voyageurs étrangers. Les Philippines ont également pris la décision de ne plus accueillir de touristes.En France, les frontières sont fermées aux voyageurs en provenance de plusieurs pays d’Afrique australe, mais pas question pour l’heure de se barricader. Alors que l’inquiétude saisit le monde entier, faut-il s’attendre à de nouvelles annonces cette semaine ? De nouvelles restrictions pour faire face à Omicron ? Le point sur ce que l’on sait.
Pas question de céder à la panique. Le gouvernement joue la montre en attendant de connaître le nombre exact de cas Omicron détectés sur le sol français. Interrogé à ce sujet par Cnews dimanche 28 novembre, le porte-parole de l’exécutif Gabriel Attal a déclaré : "On est encore au stade du criblage. On a plusieurs cas possibles. Une dizaine. A ce stade, on est sur des cas possibles". Rien d’officiel donc pour l’instant, mais le gouvernement sait bien que la France ne sera pas épargnée, car le variant est "au moins aussi contagieux que le Delta".
Alors que le gouvernement a lancé une massive campagne de rappel vaccinal jeudi dernier, l’arrivée d’Omicron pourrait rebattre les cartes une nouvelle fois. Pour l'instant, le Conseil scientifique a décidé de ne pas changer de stratégie et demande au gouvernement de renforcer la campagne vaccinale et les gestes barrières. Dans une conférence de presse ayant eu lieu ce lundi 29 novembre, son président Jean-François Delfraissy préconise en effet de remettre "remettre les gestes barrières au programme, avec aération, distance, masque et on fonce sur les trois doses, avec une priorité donnée aux plus de 50 ans, aux personnes fragiles et aux soignants".
Selon Europe 1, l'inquiétude est très grande du côté du gouvernement. "On a vraiment peur que ce variant résiste aux vaccins. Si c'est le cas, ça peut être terrible dans l'opinion publique", explique ce poids lourd du gouvernement hors micro de la radio. Le gouvernement ayant basé toute sa stratégie anti-Covid sur la vaccination, si cela ne devait pas suffire contre le variant Omicron, la campagne du candidat présumé Macron à sa réélection pourrait s'avérer très compliquée.
Va-t-il falloir bénéficier d’une troisième dose plus vite ? La pression va-t-elle s’accentuer une nouvelle fois sur tous les Français qui ne sont pas vaccinés ? De nouvelles restrictions sont-elles à craindre ?
Le gouvernement a quelque peu serré la vis des Français la semaine dernière, accentuant la pression sur ceux qui ne sont pas encore vaccinés et rendant la troisième dose obligatoire pour tous. Le pass sanitaire sera par exemple désactivé pour tous ceux qui ne se seront pas pliés à la nouvelle règle et la validité des tests PCR et antigéniques a été abaissée à 24 heures. Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures ? À ce sujet, Gabriel Attal a expliqué dimanche soir qu’Omicron ne devrait pas mener à un renforcement des restrictions "à court ou moyen terme".
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