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Après une soirée arrosée, un homme de 35 ans a été retrouvé mort, dénudé dehors dans le froid. Deux de ses amis, mis en examen pour "homicide involontaire", sont soupçonnés de l'avoir déshabillé puis déposé dans la cour d'un immeuble en Seine-Saint-Denis.

Une fête qui a terminé en drame. Dans un immeuble de Gagny, en Seine-Saint-Denis, cinq trentenaires s’étaient réunis, comme à leur habitude, pour boire des verres et discuter samedi 26 novembre au soir. Sauf que, l’un d’entre eux est décédé dans la nuit. Ivre et plongé "dans un profond sommeil", comme le racontent ses amis cités par France Bleu, l’individu est mort dimanche 27 à 6h15. Il a été retrouvé dans la cour de l'immeuble, dénudé dans le froid.

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Selon les premiers témoignages des participants, ils auraient décidé, pour "s’amuser", de déshabiller leur ami tout en lui faisant des dessins sur le visage. Deux individus du groupe auraient ensuite quitté la fête. Les deux autres seraient restés dans l’appartement avec l’homme qui se trouvait toujours "dans un état d’inconscience". Et "pour une raison qui n'est pas très claire, les deux hommes l'ont déposé nu dans la cour de l'immeuble et l'y ont laissé, indique une source proche du dossier. Avec les températures glaciales, il n'a pas survécu".

Dérangés par les ronflements de leur ami ?

Les quatre suspects ont été rapidement interpellés et placés en garde à vue. Ils ont expliqué aux enquêteurs qu’ils avaient déshabillé leur ami "pour qu'il ne puisse pas prendre sa voiture et partir". Une habitude, selon eux, "depuis que l'un d'entre eux avait eu un accident en rentrant d'une soirée trop arrosée".

Les deux hommes qui avaient déposé la victime dans la cour ont par ailleurs expliqué qu’ils étaient perturbés par les ronflements de leur ami, endormi au milieu du salon. Ils ont été mis en examen, vendredi dernier, pour "homicide involontaire" et "non-assistance à personne en danger" par le parquet de Bobigny. Les deux trentenaires – célibataires, sans emploi et sans enfant – sont actuellement laissés libres sous contrôle judiciaire. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison.

Une autopsie de la victime, âgée de 35 ans, doit être pratiquée pour connaître les causes exactes de sa mort.

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