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Tous les patrons de l'UMP sont désormais unis pour dénoncer d'une même voix les 35 heures et demander son abolition. La position est officiellement actée depuis l'élection interne de novembre.

© abacapressLes plus conciliants diront qu'il vaut mieux tard que jamais, les mauvaises langues insinueront qu'ils sont un peu longs à la détente. Après dix ans de pouvoir, et des années de contorsionnent électoral, les ténors de l'UMP sont enfin d'accord : il faut en finir avec les 35 heures. Une bonne fois pour toute et à jamais. Pour les députés de l'opposition, les 35 heures sont le pêché originel, l'épine dans le pied de l'économie française, impossible dès lors de relancer la croissance et la compétitivité.

"Il faut reconnaître que pendant toutes ces années on a fait du bricolage sur les 35 heures" indique Gérard Larcher au Figaro. Car si les 35 heures ont été initiées sous l'égide de Lionel Jospin alors Premier ministre,  de l'eau a coulé sous les ponts depuis. Dix ans de Chiraquisme et de Sarkozysme n'ont pas été suffisants. "Dans le pays éruptif qu'est la France, Nicolas Sarkozy a toujours été convaincu qu'il fallait avancer par touches, et ne pas tout supprimer en bloc" a expliqué Brice Hortefeux. Maintenant qu'ils sont dans l'opposition, les élus UMP ont moins de scrupules à se confronter à l'opinion publique : "Pendant son quinquennat, Sarkozy a commencé à détricoter, et il faut maintenant aller jusqu'au bout" poursuit l'ancien ministre de l'Intérieur.

Officiellement validée depuis la tumultueuse élection interne de Jean-François Copé en novembre, la position a ralliée tous les suffrages à l’UMP. Hervé Novelli, auteur de la loi sur les auto-entrepreneurs, veut désormais faire passer un texte qui corresponde aux directives européennes. Celles-ci prévoient un plafond horaire de 44 heures.  En deçà de ce seuil, ce serait aux entreprises d'organiser des pourparlers avec leurs employés pour fixer la rémunération et le temps de travail au cas par cas.