Réforme des retraites : ce que le "partage de la valeur" changera pour vousCreative Commons
La Première ministre a promis de retranscrire dans la loi "un partage de valeur " entre salariés et employeurs pour une meilleure répartition de l'intéressement en entreprise. Un accord en ce sens a été conclu entre syndicats et patronat.
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Ce lundi 20 février 2023, Elisabeth Borne a pris l’engagement de retranscrire dans la loi un dispositif qui généralise l’intéressement ou la participation dans les entreprises.

"J'en prends l'engagement au nom du gouvernement, nous respecterons le compromis trouvé entre les partenaires sociaux et nous proposerons la transcription fidèle et totale de cet accord dans la loi", a-t-elle souligné. Ajoutant qu’il s’agissait d’un accord historique pour les PME.

"Le dialogue social continue et porte ses fruits"

Cet accord s’applique à toutes les entreprises de plus de 11 salariés et devrait figurer au projet de loi sur le "plein emploi" prévu au printemps. Le texte est ouvert à la signature pour les organisations patronales et syndicales, deux syndicats (CFDT et CFTC) ayant déjà annoncé qu’ils le signeraient.

"Cet accord, c'est d'abord la preuve que malgré le contexte" du conflit entre le gouvernement et les syndicats sur la réforme des retraites, "le dialogue social continue et porte ses fruits", s'est réjouie Elisabeth Borne.

Qui a, par ailleurs, souhaité que cet accord recueille l’approbation de l’ensemble des partis signataires. Fin novembre, Renaissance, avait milité pour un dispositif de "dividende salarié" obligatoire pour les entreprises ainsi qu’une "super-participation" pour les entreprises d’au moins 50 salariés réalisant des super-dividendes.

"Améliorer la qualité de vie au travail"

Alors que le gouvernement est en pleine réforme de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, contestée par l’opposition et les syndicats, la cheffe du gouvernement a souhaité "au-delà de la question de la durée de la vie professionnelle", "améliorer la qualité de vie au travail" et "que l'ensemble des salariés ait accès à des perspectives d'évolution".

"Certains (...) font l'éloge de l'oisiveté. Nous, nous savons que c'est par le travail, que nous pourrons financer notre modèle social", a-t-elle insisté.

Ne pas se substituer aux salaires

Le ministre de l’Économie, Bruno Le maire, à l’initiative de cette convention, a tenu à souligner qu’"il n'y a pas de grande démission sur le travail, mais de grandes attentes". Le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné, lui, s’est montré désireux que "le travail paie plus" et "mieux" surtout "quand les entreprises vont bien" et "mieux".

En conclusion, Olivier Dussopt, ministre du Travail en première ligne sur la réforme des retraites, a plaidé pour que "le ministère du Travail (reste) le ministère du dialogue social, même si les circonstances ne sont pas les plus favorables". Bruno Le Maire a précisé de son côté qu'il n'était "pas question" que ces dispositifs se substituent aux salaires, "première rémunération".