L'autre remaniement que prévoit Emmanuel MacronAFP
Agacé par un appareil qu'il juge trop ancien, Emmanuel Macron a décidé d'en remplacer les têtes. Parce qu'il entend faire des préfets l'un des fers de lance de son acte II et de la bonne application de son action, il vient de nommer 13 personnes. Explications.

C'est un sujet sur lequel il a commencé à plancher avant même son élection. Emmanuel Macron l'a déjà dit, il est assez friand du "spoil system" mis en place aux Etats-Unis d'Amérique. Cet étrange jeu de chaises musicales, ainsi que le décrivait L'Opinion en 2017, permet au président en place de "choisir ses super-élites de l'Etat". Quitte à placer des proches à des postes clés. Dans l'idée, le candidat Macron prévoyait même de renouveler jusqu'à 700 postes.

Pour l'heure, le chef de l'Etat a procédé à 13 nominations, toutes dans la préfectorale, lesquelles sont réparties sur 12 départements. Le Figaro, qui couvre le sujet, évoque d'ailleurs un "vaste remaniement", qui n'est pourtant pas terminé. En effet, ce dernier devrait se faire en deux temps : d'autres évolutions, d'ampleur similaire, sont à attendre d'ici la fin du mois de janvier 2020. A en croire le quotidien, le chantier "tient particulièrement à coeur" au locataire de l'Elysée.

Remaniement : que cherche à faire Emmanuel Macron ?

Si Emmanuel Macron a décider de renouveler le personnel préfectoral de France, c'est parce qu'il entend "placer des représentants de l'Etat qui soient à la fois en phase avec l'action de l'exécutif et au fait de la feuille de route gouvernementale", écrit le titre national. Il s'agit donc de faciliter l'application des réformes défendues par le pouvoir plutôt que de les freiner à cause d'un "logiciel trop ancien".

Les nouveaux préfets répondent donc à des critères très spécifiques : ils sont plus jeunes, nombre d'entre eux n'ont jamais été nommés et près de la moitié sont des femmes. Leurs fonctions ont d'ailleurs été étendues conformément aux souhaits du président de la République.

Présélectionnés par le ministère de l'Intérieur, ils ont finalement été choisis par Emmanuel Macron qui se serait attardé sur "leur dynamisme", "leur capacité à travailler avec les élus" et enfin leur "capacité à 'délivrer'".