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Dans un article à paraitre ce jeudi dans Paris Match, Ségolène Royal a dénoncé des "procès en incompétence" qui lui seraient faits par ses collègues au gouvernement. La ministre de l'Ecologie en a également profité pour évoquer le dossier Alstom taclant au passage le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg.

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Ségolène tire à boulets rouges contre le gouvernement dans un article à paraitre ce jeudi dans Paris Match. La ministre de l'Ecologie a répondu aux critiques venues de son propre camp, notamment sur ses compétences ministérielles. Elle en a également profité pour tacler l'action de l'exécutif sur le dossier Alstom, brisant ainsi l'unité gouvernementale au nom de sa "liberté".

Ségolène Royal s'est offusquée des "procès en incompétence" qui lui seraient faits au sein d'une classe politique "majoritairement composée de machos sûrs de leur bon droit". "Je fais mon travail. Le reste, je m'en fiche. Je n'ai pas de temps à perdre", a-t-elle souligné dans le dernier numéro de Paris Match. "Je suis à ce poste parce que je suis compétente. Peut-être même la plus compétente", a-t-elle ajouté.

"General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom"

Toujours dans les colonnes du magazine, la ministre a ouvertement critiqué son collègue des Finances Michel Sapin sur l'écotaxe. Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg en a également pris pour son grade concernant la gestion du dossier Alstom. "General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom. C'est le meilleur projet industriel", a-t-elle estimé. Le patron de Bercy avait en effet préféré l'offre du groupe allemand Siemens à celle du géant américain. "Pourquoi ne pas le dire? Et pourquoi vouloir systématiquement faire fuir les investissements étrangers? Nous en avons bien besoin, pourtant", s'est ensuite interrogée la "Dame du Poitou".

Ségolène Royal recadrée par Stéphane Le Foll

Par ses récentes déclarations, Ségolène Royal semble vouloir défier François Hollande, même si elle a assuré être en "phase politique" avec ce dernier dans les colonnes du Figaro. A l'instar de Bercy, le président de la République promeut un rapporchement avec Siemens.

Quoi qu'il en soit, Ségolène Royal a bel et bien l'intention de jouer un rôle majeur au gouvernement. Quitte à déranger la classe politique par ses prises de position."Ceux qui veulent me museler se trompent. Oui, je parle. C'est ma liberté et je la garderai quoi qu'il arrive", a-t-elle prévenu dans Paris Match.

Au micro d'Europe 1, Stéphane Le Foll a été invité à commenter les propos de Ségolène Royal. Le porte-parole du gouvernement a recadré la ministre de l'Ecologie en rappelant que l'unité gouvermentale était "sacrée car elle est la condition de la réussite".